Comment le fascisme (gris) est devenu mondialiste et d’extrême-centre

J’appelle « fascisme gris » le système post-démocratique qui caractérise actuellement le monde nord-américain et l’Union Européenne. Du fascisme il accomplit le potentiel un moment interrompu par la victoire des Alliés dans la Seconde Guerre mondiale: culte de la guerre asymétrique pouvant aller jusqu’au génocide, dépassement du nationalisme, détestation de l’économie de marché et de l’esprit d’entreprise, destruction de la monnaie, capitalisme de connivence et de surveillance, contrôle strict de l’information, règne de la technocratie, vision inégalitaire de l’humanité, eugénisme et malthusianisme comme aboutissement du « biopouvoir », obsession écologique, détestation du christianisme…On appellera ce système « fascisme gris » car il s’appuie sur le « pouvoir gris » là où le fascisme de la première moitié du XXè siècle s’appuyait sur un culte de la jeunesse; et il se complaît dans les « cinquante nuances de gris » de la révolution sexuelle. Aujourd’hui, troisième volet de ma série estivale consacrée à l’exploration du « fascisme gris »: je reviens sur la question du positionnement politique: en un siècle, on est passé du « ni droite ni gauche » mussolinien au « en même temps » macronien. Surtout, il est essentiel de comprendre que le »fascisme gris » vit sur un leurre grossier: il voudrait nous faire croire que le danger se trouve à « l’extrême droite » qui serait une héritière de Hitler et Mussolini; alors que le « fascisme gris » s’appuie sur le pouvoir de destruction potentiellement illimité de « l’extrême-centre ».
