L’évacuation imminente des 600 ressortissants français du Niger constitue un pas de plus dans la perte irrémédiable d’un précieux allié. Répétons-le : le style énarcolonialiste d’Emmanuel Macron, le Monsieur Je Sais Tout qui fascine tant le microcosme parisien, finit d’ulcérer l’Afrique tout entière, et liquide l’héritage gaulliste. Parallèlement, le Niger a annoncé un embargo sur les ventes d’or et d’uranium à la France. Les centrales nucléaires françaises peuvent-elles s’en remettre ? Le gouvernement français agite une discrète opération de propagande sur le sujet. Mais l’heure de vérité arrive pour la Françafrique et pour ses détracteurs : l’ancien Empire chouchoute-t-il réellement l’Afrique pour ses richesses minières ? Nous allons avoir la réponse.
Alors qu’hier encore la France expliquait qu’elle n’envisageait pas l’évacuation de ses ressortissants au Niger, le quai d’Orsay expliquait aujourd’hui que cette évacuation était imminente, signe que la situation se dégrade sur place et risque de tourner au fiasco. Une guerre des nerfs a commencé entre d’un côté la junte qui a annulé l’émission d’une importante dette en francs CFA et l’arrestation de plusieurs ministres, qui a également décrété un embargo sur l’or et l’uranium, et d’un autre côté la Françafrique et ses alliés de la CEDEAO, qui nient l’impact de cet embargo et menacent d’intervenir militairement.
En France, le débat se concentre sur l’impact de l’embargo en matière d’uranium. La France dépend-elle de ses anciennes colonies comme les pourfendeurs de la colonisation le disent ? Ou bien peut-elle se passer de ses anciens territoires pour assurer son approvisionnement ?
L’AFP s’est chargée d’expliquer que le Niger n’était pas essentiel dans notre production d’énergie nucléaire. Le fait que la presse subventionnée ait largement repris cette information met la puce à l’oreille : autant d’ardeur à propager la propagande officielle doit bien cacher quelque chose. Dans la pratique, on comprend que le Niger représente 25% de l’approvisionnement européen en uranium, et 15% de l’approvisionnement français.
On parlera donc plus volontiers d’une Europafrique que d’une Françafrique. Et le moment est venu de mesurer la véritable dépendance de l’Europe au commerce avec son ancien empire.
Quelle belle aubaine pour Manu : il pourra ainsi justifier l’augmentation du cout de l’electricité
Tout est planifié de longue date pour nous amener a ce chaos