La Chine est-elle en train de devenir l’épicentre d’une crise financière mondiale, au moins aussi grave que celle de 2008, avec un “moment Lehman” comme disent les investisseurs américains ? Beaucoup craignent un effondrement financier chinois, en tout cas, du même type que les “subprimes” qui avaient atomisé l’économie occidentale il y a 15 ans. Ce moment est-il venu ? En cette journée des trois sorcières, les indicateurs s’affolent, en tout cas, et le pire, annoncé depuis plusieurs semaines pour le mois d’août, n’est pas exclu. Compte tenu de l’opacité des placements fiduciaires qui sont en train de flancher, rien n’exclut que la bascule des marchés chinois soit un avertissement américain avant le sommet des BRICS, anticipé de longue date. Mais, pour l’instant, il faut observer attentivement.
Personne ne sait encore si la grande curée promise de longue date, comme le Courrier l’évoque régulièrement, est en train d’arriver. Mais la presse économique anglo-saxonne se montre très alarmiste aujourd’hui à propos des difficultés de l’économie chinoise. Dans la pratique, la crise immobilière qui a commencé il y a un an en Chine avec le défaut d’Evergrande, que nous avons détaillé à l’époque, est potentiellement en train de se transformer en vaste crise financière.
Il semblerait, en effet, que le fonds chinois opaque et tentaculaire, le Zhongzhi Group, qui finançait les promoteurs immobiliers, soit en situation de quasi-défaut. Plusieurs épargnants se plaignent sur les réseaux sociaux de ne pas avoir perçu les dividendes attendus de la part de certaines entités de ce groupe.
La particularité du marché chinois est son absence de dispositions prudentielles. Il semblerait donc que les épargnants qui ont souscrit à des parts dans ces “fiducies” n’aient pas forcément été informés précisément sur la nature et les risques des produits dans lesquels ils plaçaient leurs économies. Dans cette opacité, rien n’exclut que l’effet de souffle soit très puissant.
Ce qui inquiète les marchés américains, c’est évidemment que ces difficultés apparaissent le jour des trois sorcières, où les marchés à terme procèdent à leurs opérations techniques. La baisse des marchés peut donner le signal d’un cycle baissier qui pourrait s’étendre à l’ensemble de la finance mondiale.
Pour l’instant, le Financial Times répercute le plan d’urgence divulgué par le gouvernement chinois pour anticiper une éventuelle panique. Nous rappelions hier les risques systémiques annoncés sur les marchés financiers depuis plusieurs semaines.
Quand j’étais jeune je faisais du rallye automobile. Nous avions dans nos voiture une manette qui allumait les feux stops. Un concurrent un peu serrant dans un virage, hop, un coup de feux stop, il freinait et nous continuions.
C’est à peu près ce que la Chine a fait avec le covid, elle a mis à l’arrêt l’activité mondiale sans vraiment ralentir elle-même. Puis le covid a été prétexte pour bloquer les ports, etc, etc…
Faillite bancaire + dédollarisation, bis repetita ?
Je suis curieux de voir comment un régime communiste va gérer une crise financière par définition capitaliste. J’ai été surpris de voir la souplesse avec laquelle l’empereur Xi a mis un terme à la politique absurde du zéro virus.
Le parti a conservé son nom de communiste mais il n’a plus rien de communiste.
La Chine en 2023 est un pays capitaliste bien plus que la France de Macron ou que d’autres pays européeens qui ne sont plus que des démocraties qu’en apparence.
Les élections en France sont un bel exemple avec un choix final déterminé à l’avance.
ENTIEREMENT D’ACCORD AVEC VOUS SUR TOUS LES POINTS
le Crédit lyonnais, première banque commerciale de la France alors 4ème puissance économique mondiale, a fait faillite en 1993. S’ensuivit une crise immobilière en France avec des stocks très importants d’invendus. Cela n’a pas eu d’impact sur la finance mondiale, les marchés financiers étant cloisonnés par l’instauration toujours possible d’un contrôle des changes entre monnaies locales comme le franc français.
En 2008 l’hégémonie du dollar comme monnaie internationale a permis aux USA de charger toutes les banques occidentales de produits dérivés des prêts hypothécaires sociaux subprimes à travers Lehmann Brothers premier émetteur. Ce papier ayant perdu sa valeur avec la faillite de l’émetteur, les banques occidentales ont comptabilisé des pertes colossales que les gouvernements ont péniblement renflouées. Ce fut une grande crise financière occidentale.
Aujourd’hui, la Chine est la 2ème puissance économique mondiale qui maitrise parfaitement son couplage avec l’économie mondiale grâce au contrôle des changes et des échanges. Son régime politique autoritaire lui permet de produire de la valeur quoiqu’il en coûte. L’occident n’a pas le pouvoir réel d’effondrer la muraille financière de Chine, quoiqu’il en dise, même en gelant ses réserves en dollars.
Les journalistes financiers ne sont que des perroquets qui ne voient rien venir et qui passent leur temps à recopier des dépêches d’agence. Leur capacité d’anticipation est égale à zéro, on l’a vu avec le Covid et l’opération spéciale russe en Ukraine.
C’est pour ça qu’ils sont journalistes et par gérants de hedge funds ou millionnaires ou milliardaires installés à Monaco ou ailleurs.
Les marchés se préparent à un rebond depuis hier. Par contre courant septembre, il y aura quelque chose qui impactera le Nasdaq et en rapport avec Taiwan. C’est ce qu’indiquent les flux financiers.
Les milliards bougent des semaines et des mois avant que les journalistes se réveillent pour commenter les guerres et les évènements.