Faut-il prescrire un changement d’établissement au harcelé ou au harceleur ? Voilà les graves questions que se pose le gouvernement français, tout à sa grande cause nationale : éradiquer la méchanceté des enfants.
Ce qui, pendant des siècles, a empêché la culture judéo-chrétienne d’en arriver à une impasse du type Gabriel Attal, c’est le mythe du péché originel, qui donnait une formulation théologique à cette évidence de bon sens : le mal existe dans le monde, irrémédiablement. Les vieillards ne résistent pas toujours à la grippe ; les étés sont souvent trop chauds, les hivers, trop froids ; les enfants, entre eux, sont souvent méchants. Et les hommes – pour faire pleurer Kevin Bossuet – continuent à trouver certaines femmes plus désirables que d’autres.
Sous les gouvernements angélistes d’E. Macron, tous ces malheurs auxquels notre espèce survit depuis des milliers d’années par voie d’adaptation, pour la première fois dans l’histoire humaine, deviennent objets de politiques publiques : la « canicule tardive », via le mythe climatiste, devient une question politique, comme la grippe trois ans plus tôt ; et la méchanceté de beaucoup d’enfants à l’égard de leurs petits camarades devient « le harcèlement », concept insaisissable, subsumant une masse de comportements certes désagréables, mais anodins, et qui, dans leur immense majorité – quand bien même leurs auteurs seraient majeurs – ne seraient pas caractérisables en droit pénal.
Prochain décret Attal : toutes les femmes seront également désirables
Le virus s’était infiltré dans le logiciel chrétien dès avant la sécularisation, via le courant pélagianiste, dont la traduction philosophique sera le bon sauvage de Rousseau.
C’est d’ailleurs très pratique, pour les dirigeants d’un pseudo-Etat non-souverain, d’adopter cette perspective néo-religieuse, tournant à 180° le dos à la réalité, pour alimenter l’illusion d’une action gouvernementale qui a en réalité totalement disparu du fait de la révolution oligarchique : les décisions industrielles, militaires etc., ça se passe à Davos. Les « ministres du gouvernement » vont s’occuper de créer un monde exempt de méchanceté, où plus aucun vieillard ne meurt (sauf euthanasie).
Le « remède » envisagé – aux antipodes de toute culture masculine de la confrontation/négociation –, c’est : envoyer le méchant dans une autre école. Lequel rappelle forcément la propagande belliciste des femmes blanches de plateau télé, qui, au nom de leur « ordre fondé sur des règles », voudraient prier la Russie de changer de continent.
Changer d’établissement, quelle lumineuse idée…
comme pour l’immigration, répartir les problèmes ne les résout pas. Ça permettra juste à Macron de durer un peu plus…
Ceci fait écho à une nouvelle politique adoptée cette année par l’école de mon fils (province de l’Alberta, au Canada) où les élèves ont accès à une borne de signalement, par laquelle ils peuvent rapporter, par QR code, les comportements qui manquent de gentillesse (unkind behaviour). Avec certaines sensibilités exacerbées, le moindre regard de travers, ou perçu comme tel, risque de vous envoyer directement chez le dirlo.
On n’arrête pas le progrès…
Comme pour les fraudes à la Sécu, on prend une demi mesure pour que le problème perdure en étant déplacé ailleurs.
Dans un monde normal, un élève harceleur dégage et ses parents se retrouvent devant un juge.
Les bonnes âmes me diront « mais que va devenir cet élève si on l’exclut ? » « Ma foi, on s’en fout royalement. Fallait réfléchir avant de faire des conneries ».