Cinquième épisode, aujourd’hui, de notre analyse du fascisme (gris). Après avoir observé comme l’atlantisme a consciencieusement défait le travail de démocratisation de l’Allemagne, durant un demi-siècle, nous nous interrogeons sur ce paradoxe. Winston Churchill a joué un rôle essentiel pour abattre Hitler. Mais il fut après la guerre le premier à poser les bases de la Guerre froide et du condominium anglo-américain, ces piliers sur lesquels s’est construit le fascisme gris.
Depuis que nous avons commencé la présente série d’articles, nous faisons un constat : l’engagement de 1945 – plus jamais le fascisme ! – n’a pas été tenu. Autant dire que la victoire – réelle – de 1945 contre le fascisme fut une victoire inachevée.
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Intéressant et révélateur, merci.
Que tous les fascistes et tous les nazis importants n’aient pas été condamnés et mis en marge des sociétés italienne et allemande , cela ne fait aucun doute. Il en a été de même en France, où des personnages sinistres, qui se sont gravement compromis avec Vichy et avec l’Occupant, ont repris leurs carrières dès la Libération. Pour autant, on ne peut pas dire que le Général et ses successeurs ont voulu sauver le fascisme et lui donner une seconde jeunesse. Ceci dit, il est vrai que de nombreux anciens nazis ont été utilisés par les États-Unis de manière scandaleuse. Doit-on parler pour autant d’un fascisme occidental, même gris ? Non. Il ne s’agit pas de cela. Le fascisme et le nazisme n’ont pas été les seuls régimes à mettre la violence la plus extrême au service de leurs fins. Les régimes communistes l’ont fait et le font encore, de très nombreux régimes conservateurs (franquiste, salazariste…..), des régimes purement oligarchiques l’ont fait et le font parfois encore en Amérique centrale et en Amérique du sud notamment (où ils ont utilisé le “savoir-faire” des réfugiés nazis mais pour atteindre des buts complètement différents de ceux du IIIe Reich) et, enfin, des régimes libéraux ont commis des crimes, pratiqué la torture, volé des enfants…..au nom de la liberté de l’individu souverain et de l’anticommunisme (Pinochet, Videla….). Pour les libéraux jacobins de 1793, déjà, il ne devait pas y avoir de liberté pour les ennemis de la liberté (celle de l’individu souverain).
La caste mondiale qui veut s’approprier toutes les sources de richesse le fait au nom du libéralisme. Est-elle sincère ? Y croit-elle ? Je n’en sais rien. Il est possible que ce ne soit qu’un paravent derrière lequel elle dissimule sa cupidité et sa volonté de domination, mais son discours est libéral et il est très clairement dirigé contre les nations. Or, le fascisme est un nationalisme maladif, outrancier, exagéré comme on disait sous la Restauration et associé à un culte de l’État tout aussi maladif. Le discours libéral de la caste oligarchique mondialisée et post-nationale qui nous impose sa tyrannie ainsi que la pratique antinationale de cette dernière sont radicalement étrangers au fascisme (qui était italien et qui ne peut être confondu avec le nazisme allemand). Il n’y a donc aucune raison d’associer le fascisme à cette clique de milliardaires et de multimillionnaires qui doivent leurs fortunes au système libéral.
Faire de l’eugénisme un équivalent du nazisme n’est pas pertinent, ne serait-ce que parce que l’eugénisme a été mis en oeuvre par le régime social-démocrate suédois avant que les nazis ne les imitent plus tard. L’eugénisme a été pratiqué aux États-Unis avant 1933, comme vous l’avez écrit, et les théoriciens étatsuniens de l’eugénisme ont influencé très fortement Hitler. Pour autant, le système politique américain était-il fasciste ? Non ! Les États-Unis sont dirigés aujourd’hui par une oligarchie de très riches mais, pour autant, leur régime politique est-il fasciste ? Non ! C’est une oligarchie qui pratique une tyrannie souple à l’intérieur et très meurtrière à l’extérieur (Irak….). Les néo-cons, qui tirent les ficelles de la politique extérieure des États-Unis, ne sont pas des fascistes; en général, ils ont été trotskistes avant de se rallier au mondialisme libéral. J’ai eu l’occasion de rencontrer feu Laurent Murawiec, de la Rand Corporation; il était tout sauf fasciste et il détestait les nations mais il rêvait de “vitrifier” la Chine !
Hannah Arendt a publié en 1945 un texte intitulé ”Les semences de l’Internationale fasciste” dans lequel elle disait, à juste titre, que de très nombreux nazis avaient échappé à la justice et qu’ils reprendraient leurs activités sous une autre forme. Elle affirmait même qu’ils avaient organisé, avant la disparition du IIIe Reich, leur organisation future. Il y a indiscutablement une part de vérité là-dedans. Des réseaux d’anciens nazis, de tous niveaux, ont été créé dès 1945 et ces réseaux ont une résilience étonnante. Ils ont même réussi à passer le flambeau à leurs enfants et à leurs petits-enfants qui continuent d’oeuvrer pour la cause. Si l’on en croit Ariane Bilheran, de nombreux personnages influents dans les milieux politiques, économiques…..sont des fils ou des petits-fils de nazis. Sont-ils pour autant tous des nazis dissimulés ? Certains peut-être. Il est vrai aussi que d’authentiques nazis ont occupé des postes élevés en Allemagne et même à la tête de la Commission européenne (Walter Hallstein, par exemple, qui fut le premier président de la dite Commission) et de l’ONU (Kurt Waldheim qui réussit à devenir Chancelier en Autriche et secrétaire général de l’ONU !). Les nazis ont réussi à placer certains de leurs hommes à des postes clefs depuis 1945 et ils continuent d’agir de manière plus ou moins masquée, y compris en France où un réseau créé par les anciens SS de la division Charlemagne a pignon sur rue, diffuse ses revues dans tous les supermarchés et noyaute un parti politique. Pour autant, l’Occident est-il devenu fasciste ? Non ! Mais la dénonciation des actions de ces nostalgiques est absolument nécessaire, tout comme celle de la politique menée par la caste mondialisée.
Vous écrivez : ‘Le discours libéral de la caste oligarchique mondialisée et post-nationale qui nous impose sa tyrannie ainsi que la pratique antinationale de cette dernière sont radicalement étrangers au fascisme (qui était italien et qui ne peut être confondu avec le nazisme allemand)’.
Mais il faut distinguer entre le mot ‘fasciste’ comme étiquette et comme concept. Comme étiquette, le fascisme est en effet la désignation objective que Mussolini donne, créativement, à son mouvement. Mais il y a ensuite un élargissement en concept, qui doit permettre de raisonner sur les ressemblances, les influences et les effets très au-delà de la situation italienne. Toute une politique française des années trente se définit elle-même comme une action ‘antifasciste’, et elle a son apogée dans la guerre d’Espagne et dans la résistance à l’occupation allemande. C’est dans ce sens aussi du concept élargi que les Soviétiques désignent habituellement leur guerre contre l’invasion hitlérienne comme une lutte antifasciste. Il est donc pertinent de se demander si Davos et les néo-conservateurs américains ne seraient pas fascistes, et si le système Macron ne serait pas descriptible comme un ‘fascisme gris’, étant bien entendu que poser la question n’est pas y répondre : tout dépend justement de la définition du ‘fascisme’ comme concept à laquelle on s’arrête.
Sur le fascisme comme concept, vous avez d’ailleurs vous aussi votre idée, puisque vous le décrivez comme un nationalisme exacerbé. Je pense que c’est faire fausse route. De Gaulle était un nationaliste exacerbé, et aussi Churchill. C’est d’ailleurs pourquoi Staline avait d’abord décrit le conflit franco-anglo-allemand comme une ‘guerre impérialiste’ : mais Staline n’était lui-même, selon Lénine, qu’un nationaliste grand-russe exacerbé, tout en étant géorgien…. Tout cela est bien déroutant. Sur ce sujet, je ne suis pas certain de comprendre, mais pour compliquer encore les choses Hannah Arendt insiste beaucoup que que l’impérialisme, qui est pour elle la source originelle du totalitarisme, en particulier nazi, est le contraire du nationalisme. Elle ne serait donc pas du tout d’accord avec vous. Mais moi je pense plutôt comme vous que Hitler était un nationaliste allemand exacerbé, tout en étant autrichien….
Un grand merci pour cette série d’articles, très intéressants et bien documentés sur le fascisme gris, j’attends la suite avec gourmandise
Excellent article.
Lire monsieur Husson est toujours plaisant car il n’est jamais ennuyeux. La question de l’eugénisme est intéressante. Dans l’antiquité le père exposait le bébé malformé. Dans le monde chrétien le malade mental avait une dimension sacrée, étant possédé il était susceptible d’être guéri par intervention miraculeuse. Dans le monde moderne déchristianisé les malades mentaux sont devenus improductifs et inutiles donc sujet à l’élimination. Aujourd’hui en France l’eugénisme tourne à plein régime avec l’interruption médicale du grossesse qui élimine légalement les trisomiques et autres anormaux. Si la stérilisation des malades mentaux avait existé au XIX e siècle Churchill ne serait pas né. Son père chancelier de l’échiquier de la reine Victoria a perdu son poste pour alcoolisme, Winston buvait matin midi et soir du champagne, 2 enfants de Churchill étaient alcooliques pathologiques. Je pense que Churchill souffrait de troubles bipolaires de l’humeur, il avait des épisodes dépressifs qu’il appelait les « black dogs » et son humeur habituelle était l’hyperactivité et il était doté d’un haut potentiel intellectuel. Aristote avait écrit un traité « Du génie et de la mélancolie ». Hitler et Staline avaient aussi des profils psychologiques intéressants.
Quelques remarques éparses.
Ni ‘fascisme’ ni ‘démocratie’ ne sont des concepts dans la philosophie politique de Churchill. Churchill est un politique classique : il en est resté aux conceptions antiques : le monde est une jungle régie par la loi du plus fort. Churchill est un réaliste, dont Mearsheimer expose aujourd’hui la logique. La thèse centrale : le type de régime intérieur ne peut avoir d’effet sur le comportement géostratégique des nations, puisque leur survie en dépend. La démocratie athénienne vaut pour les Athéniens. Elle n’a pas eu de descendance, et peu importe, car Athènes était en même temps un impérialisme génocidaire. En politique intérieure l’Angleterre est une oligarchie déguisée en monarchie et doit le rester puisqu’elle a réussi comme telle. En politique extérieure, la civilité britannique n’est pas en contradiction avec les pires pratiques impérialistes, la subversion des régimes hostiles quelle que soit leur nature, et aujourd’hui la torture, les camps, les guerres génocidaires, les assassinats commandités d’opposants et de dirigeants étrangers, l’espionnage généralisé, etc.. Par ailleurs, il est vain de vouloir imposer un régime ‘démocratique’ à des cultures étrangères. Churchill partage le scepticisme de Staline à propos du procès de Nuremberg en tant que moment de progrès de la civilisation : ce n’est à ses yeux qu’une liquidation judiciaire des chefs vaincus, politiquement nécessaire, mais sans gloire. Sur l’exécution sauvage de Mussolini, il commente cyniquement : ‘cela nous a au moins évité un Nuremberg italien’.
Sur l’ ‘alliance’ avec Staline : c’est en application de sa philosophie réaliste que Churchill comprend – contre toute sa classe – le pacte germano-soviétique et même se félicite du partage de la Pologne du point de vue des intérêts britanniques : il importe qu’Hitler ait un ennemi bien retranché à l’est. Il entre en rapport avec l’Urss après juin 41. Mais alors que sa compréhension initiale était en avance sur l’état de l’opinion, il reste très réservé par rapport à l’enthousiasme russophile qui saisit alors l’Angleterre, et il est peu observé qu’en pratique cette alliance ne fonctionne pas bien : multiples algarades, contacts personnels tardifs et méfiants avec Staline, interruption des livraisons, et finalement dès la défaite allemande, déclaration de guerre froide. Roosevelt est plus coopératif avec Staline que Churchill, et fait à l’occasion peser la balance dans son sens dans les grandes conférences (décision du débarquement de Normandie par exemple). C’est parce que Churchill n’a jamais perdu de vue que l’URSS était l’ennemi principal au niveau mondial et qu’il est partagé entre sa crainte que l’Armée rouge s’effondre et sa désolation de la voir avancer en Europe centrale : et il n’y a à nouveau rien de véritablement idéologique là-dedans.
Sur Hannah Arendt : son livre est accablant pour l’occident pour ceux qui le lisent, mais personne ne le lit. Il dit bien en effet, que le fascisme y est la forme politique de fond, seulement recouverte d’un décor alléchant en période calme, lorsque la domination de l’argent n’est pas contestée. On se contente de retenir le mot ‘totalitarisme’, qu’elle a popularisé et haussé comme concept politique, après Orwell, parce qu’il établit un parallèle entre toutes les dictatures du siècle, dont les différences sont de ce fait gommées, et promeut en revanche l’idée d’une différence de nature radicale entre le monde des dictatures, dont l’URSS fait partie, et l’occident ‘démocratique’, alors même que le pire totalitarisme, celui des nazis, est issu de l’occident capitaliste, et nourri d’influences réciproques avec les innovations politico-sociales occidentales, et en particularité américaines. C’est ce qu’il s’agissait d’occulter. L’opération bénéficie d’une promotion anglo-américaine tout à fait matérielle et documentée : Hannah Arendt elle-même était subventionnée par la CIA et Annie Lacroix-Riz donne des indices précis tendant à démontrer que George Orwell, initialement un policier colonial, était en réalité resté toute sa vie un agent britannique actif non pas seulement dans ses interventions publiques mais par une pratique de dénonciation et d’infiltration. Son rôle réel dans la guerre d’Espagne ne correspond pas au récit qu’il fait dans ‘Hommage to Catalonia’, qui comporte des incohérences perceptibles pour le lecteur informé sur le sujet.
Nous voyons aujourd’hui l’aboutissement de leur travail de sape idéologique dans les travaux du Parlement européen avec une condamnation à égalité du communisme et du nazisme qui, curieusement, n’est pas incompatible avec le soutien au régime fasciste de Kiev. Ce qui montre que la mise à égalité des ‘totalitarismes’ est factice : le mot a servi en fait à réhabiliter la préférence occidentale pour le franquisme, le nazisme et le fascisme italien qui était celle des pays dits ‘démocratiques’ dans les années trente. Le glissement depuis 1945 s’est fait en trois temps et peut se décrire comme un glissement progressif à l’intérieur d’une série de propositions dont chacune ne diffère que légèrement de la précédente :
1. ‘Le nazisme est le mal absolu et doit être condamné sans réserve’
2. ‘Le nazisme est le mal absolu, mais le communisme ne vaut pas mieux’
3. ‘Le nazisme n’est pas pire que le communisme’.
4. ‘Le nazisme n’étant pas pire que le communisme, pourquoi ne pas faire un bout de chemin avec lui si cela peut servir la démocratie ?’
Telle est la disposition mentale à laquelle nous en sommes arrivés explicitement avec l’affaire ukrainienne, mais qui a correspondu à la pratique anglo-américaine dès la fin de la seconde guerre mondiale avec tous les recrutements des élites nazies dans le système occidental. L’Allemagne de l’Est est le seul pays du monde à avoir connu une épuration réelle au sens où le nazisme a été extirpé des sphères décisionnelles pendant quelques années avec la mise au pouvoir des rescapés antinazis allemands. Mais tout cela est bien terminé. The Reich is back and speaks the langage of democracy.
Cath64 ce n’est plus un commentaire mais une thèse d’histoire que vous nous livrez, félicitations. ????????
Bonjour, comme d’habitude, un excellent article ! Un point particulier mériterait de mon point de vue un développement : “les Anglo-Américains ont déclenché la guerre froide”.
Ce sera encore une autre félonie de leur part, après toutes celles décrites dans le livre passionnant d’Éric Branca, l’ami américain…
A vous lire avec plaisir.
Il nous manque une définition du ‘fascisme’ en tant que concept. Comme réalité historique, le mot est mussolinien, tout comme celui de ‘totalitarisme’, et il est donc pris en bonne part à son origine. Comme concept, il est dès l’avant-guerre repris comme significatif par les communistes et une partie des tenants de la démocratie bourgeoise qui se définissent eux-mêmes comme anti-fascistes. Mais comme concept, de quoi s’agit-il ? Avec le recul historique, on peut tenter une approche de définition par l’exemple, ‘en extension’, puisque de Mussolini à la junte de Kiev en passant par les historiques Doriot, Darnant et les plus récents Powell, Pinochet, Videla pour arriver jusqu’aux dérisoires Macron, Lallement et Castex, on dispose de très nombreux cas auxquels on a envie d’appliquer l’épithète dans des cultures par ailleurs différentes. Mais on peut aussi, et c’est plus difficile, essayer d’extraire les quelques traits communs définitoires. Ou opérer par contraste avec des systèmes d’oppression qui justement, semblent différents sur des points essentiels. Par exemple : pourquoi ne dit-on pas que Pol Pot, Khomeyny et les Talibans sont ‘fascistes’ ? Quel critère nous conduit à trancher sur des cas-limites comme MacCarthy, Hoover, Ariel Sharon seulement interdits d’extérioriser leurs instincts par la solidité du consensus constitutionnel dans leurs pays respectifs ? Que faire d’Erdogan et des diverses dictatures militaires ou civiles au Pakistan, en Birmanie, en Amérique latine ? Et enfin pourquoi doit-on dire ou ne pas dire que la dérive autoritaire et brutalement répressive de certains pays à propos du Coronavirus peut s’analyser en termes de ‘fascisme’, lorsqu’elle est commune à des pays précédemment classés comme politiquement de nature différente, et que des réactions identiques rassemblent la Chine avec le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, mais affectent un peu moins et de façon différentielle les divers pays d’Europe occidentale, et encore moins et à peu près à égalité la Russie et les Etats-Unis, pour ne pratiquement pas toucher les pays d’Afrique jusque là considérés comme problématiques en matière de libertés publiques et de violence politique ? En bref : qu’y-a-t-il de ‘fasciste’ dans le ‘fascisme gris’ dont parle Edouard Husson et qui serait la dérive française contemporaine ? N’étant pas chargé des solutions, après avoir été long sur la question, je serai plus bref sur la réponse : le fascisme est une régression politique. Il ramène la vie sociale à l’état de nature. Son moyen d’action est la violence parce qu’il rejette l’idée d’un contrat social. Dans le cas français actuel, il habille son attaque sur tous les contrats moraux passés entre la population et son État avec des thèmes comme ‘l’adaptation face aux évolutions inévitables’, la ‘modernisation nécessaire’, ou le ‘réalisme face aux menaces extérieures’. Son subterfuge consiste à utiliser comme prétexte des crises qu’il invente au besoin. Le covid ou le réchauffement climatique, après le trou dans la couche d’ozone, et l’islamisme ou le péril Chinois ou Russe ne faisant plus assez peur, sont au fascisme gris de Davos ce que la menace judéo-bolchévique était pour Mussolini, Franco, Hitler ou MacCarthy.