Deuxième partie de notre article du 17 août 2023. Au printemps 2020, la Hongrie illibérale de Viktor Orbán s’est pliée aux injonctions covidistes lancées depuis le centre impérial, comme tous les pays de l’OTAN (rappelons que la Suède, à l’époque, n’en faisait officiellement pas partie). Cette capitulation revêtait d’ailleurs un caractère « démocratique », dans la mesure où l’opinion majoritaire (quoique plus clairement majoritaire à gauche – donc dans l’opposition – que parmi les partisans du régime), jusqu’à l’été 2020 au moins, intoxiquée par les médias occidentaux, réclamait cette « rigueur covidiste ». On peut donc dire que c’est à cette occasion que le système FIDESZ a payé le prix de la plus grave de ses négligences : n’avoir jamais cherché – au-delà des nécessités immédiates de la conservation du pouvoir d’échéance en échéance – à remettre en cause l’hégémonie informationnelle dont dispose, en Hongrie – en dépit des impressionnantes majorités électorales de la droite – une presse oligarchique occidentale largement dominée par un mainstream progressiste.
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Le quatrième pouvoir, aux mains de forces anti-nationales est, de fait, devenu le premier.
Ou: comment le pouvoir du peuple se retourne contre le peuple…