Si l’attention est mobilisée sur le sommet des BRICS en Afrique du Sud et son élargissement, il ne faut pas oublier que les logiques qui sous-tendent la démarche de l’organisation visent à sortir de nombreux pays – et à leur demande – des contraintes de la « zone d’influence » occidentale, notamment américaine. Par conséquent, certaines initiatives, en Asie centrale – en Ouzbékistan par exemple – ou encore en Amérique du Sud, doivent être prises en considération. Ainsi, dans le cadre de l’initiative « Belt and Road », la Chine envisage de relier les côtes atlantique et pacifique. Mais peu d’attention y est accordée, même si cela pourrait changer la donne avec des conséquences mondiales, au-delà de l’amélioration du flux de marchandises entre l’Amérique latine et l’Asie. Selon Nadia Helmy – chercheuse principale invitée au Centre d’études sur le Moyen-Orient (Université de Lund, Suède) et directrice de l’Unité d’études sur l’Asie du Sud et de l’Est – le président colombien Gustavo Petro négocie avec Pékin pour construire « une alternative au canal de Panama, et il prend le plan très au sérieux ».
Cet article initialement publié sur le site infobrics.org n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Les projets colombo-chinois en discussion portent sur un « canal sec » par lequel le port de Buenaventura en Colombie pourrait se connecter aux rives atlantiques (Barranquilla) via une voie ferrée traversant le pays. Peu de temps après les élections de décembre 2022, Petro a souligné les intérêts colombiens à faire avancer de tels projets et des pourparlers sont en cours.
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