Désendettement, santé publique : tous les prétextes sont bons pour faire cracher le Très-contribuable, qui devrait bientôt payer 12€ le luxe de s’intoxiquer. A supposer que le gouvernement ose s’attaquer à ce qu’un ministre – se confiant anonymement à RMC – décrit comme le « dernier plaisir pour les classes populaires ».
L’expression vaut son pesant de homard – révélant avant tout le mépris de classe d’une Caste qui a depuis longtemps renoncé à toute inhalation chimique, préférant mettre à rude épreuve – entre autres orifices – ses narines.
Elle constitue, avant tout, un aveu : le libre-échange et « l’Europe » ayant mis la gastronomie hors de portée des sans-dents, après saccage de la galanterie par le féminisme, en-dehors de divers types de stupéfaction plus ou moins élitaires, la France, jadis pays de l’hédonisme, n’a plus rien à offrir à ses détenus citoyens habitants non-millionnaires. C’est une vaste prison à ciel ouvert, où le suicide fait rage, et où, comme dans toutes les prisons, le pouvoir autonome (largement illusoire) des détenus est indexé sur le contrôle du deal.
Si la vie politique de ce grand corps malade devait reprendre, il est donc bien évident qu’elle reprendra suivant une logique classe contre classe.
Fume, c’est de l’européen !
Les anti-tabagistes radicaux – ainsi que les amateurs de logique, en général – feront sûrement remarquer une fois de plus toute l’hypocrisie qu’il y a, de la part d’un régime autoritaire (le régime du passe sanitaire) à permettre la commercialisation d’un produit considéré comme toxique, tout en lui appliquant des taxes astronomiques, sous prétexte d’en décourager la consommation.
Mais, à vrai dire, c’est surtout la consommation légale que le gouvernement est en train (a priori, sciemment) de (faire semblant de) décourager, pendant que la contrebande de cigarettes (notamment ukrainiennes) commence, dans les cités, à concurrencer le deal du hachich comme modèle économique dominant. Il y a fort à parier que ce trafic (comme celui du cannabis) doit être, lui aussi, taxé – de façon parallèle et discrète, dans la meilleure tradition gaulliste de Charles Pasqua.
Cette taxation-ci donnant malgré tout lieu à une décote, le pigeon absolu reste tout de même ce gaulois (injustement réputé) réfractaire, qui continuera quoi qu’il en coûte à financer l’obésité du soviétisme français, lors de chaque achat d’un paquet de ce foin fumable vendu en France sous le nom de « tabac ».
Et d’autres, amateurs de blagues, n’iront pas se vanter d’avoir payé plein pot
pendant des décennies, pour être encore plus enfumés que les autres.
Pile : ils ont tort ; face : ils n’ont pas raison.
Ils découragent et taxent : ils pigeonnent le consommateur
Ils légalisent (cannabis) et taxent peu (tabac) : ils entretiennent une camisole chimique librement consentie.
Alors, où se situe la bonne décision ?
Il n’a qu’à déménager près de la frontière espagnole, pour le tabac, 55% d’économies sur les paquets y compris cigarillos, 30% sur l’alcool. Les frontaliers en profitent, et pas que de cela ! A part ça, les riens sont traités comme tels. Normal, ils l’ont réélu.
Nota: Pour mes commentaires, pourquoi prendre mon temps quand c’est spontané et réfléchi
Le paquet à 12€ va précipiter les fumeurs chez les trafiquants de cigarettes qui feront de bonnes affaires sans les risques des stupéfiants. Personnellement mon plaisir est de respirer l’air le moins empuanti possible, diminuer la consommation de tabac serait une bonne chose, mais en priorité il faudrait désintoxiquer les médias français autrement plus nocifs.