Certains jugent le sommet de Johannesburg comme ayant accouché d’un résultat en demi-teinte. On peut effectivement mesurer les résultats aux attentes qui avaient été formulées avant le sommet. Mais un point est peu mis en valeur : l’avancée des BRICS va obliger les institutions internationales nées en 1944-45 à se réformer ou être progressivement vidées de leur substance
Le sommet de Johannesbourg s’est clos le 24 août, où les pays du Brics – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud – avaient invité soixante-sept autres pays à discuter de l’avenir du monde, réaffirmant leur intention de poursuivre la mise en œuvre d’une politique commune visant à s’émanciper de l’emprise américaine. Que peut-on en retenir ?
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Bien entendu il faut rester prudent mais le multipolarisme des Brics est bien préférable à l’hégémonie belliciste américaine. L’ONU, le FMI, la CPI, l’OMS etc… étaient largement manipulés par les USA, le coup d’arrêt infligé aux USA par la Russie pourrait être un retour à l’équilibre à la manière du congrès de Vienne.
Concernant le sommet des BRICS, et puisque le sujet est abordé de nouveau ici, je repose ma question déjà soulevée à propos d’un autre article.
Il y a une chose en effet que je ne m’explique pas à propos de ce sommet, c’est l’attitude de l’Afrique du Sud par rapport au “cas” Poutine, sous mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale. Poutine a finalement renoncé à participer personnellement à ce sommet – en ce faisant représenter par Lavrov – car le gouvernement sud-africain n’a pas donné de garanties qu’il ne procéderait pas à son arrestation, lié qu’il est aux décisions de la CPI par son adhésion au “Statut de Rome”. Je ne sais pas si cette raison a été donnée officiellement, mais en tout cas il me semble que cela n’a pas été démenti.
Mais pourquoi l’Afrique du Sud n’est t’elle pas purement et simplement sortie du Statut de Rome, rejoignant ainsi plusieurs autres membres des BRICS, qui n’en sont pas membres ? Dans ce contexte où les pays des BRICS revendiquent leur pleine souveraineté et émancipation par rapport à “l’Occident”, elle aurait ainsi agit en cohérence avec le mot d’ordre du sommet.
Peut-être Poutine, compte-tenue de la situation actuelle dans son pays, n’avait pas vraiment envie de quitter Moscou pour un voyage en Afrique du Sud, mais c’est une autre question.
Oui le vol aérien surtout dans le ciel de Russie n’est pas totalement sécurisé !