Rien ne va plus entre l’Arménie et la Russie. C’est du moins le sentiment qui se dégage de plus en plus clairement de l’analyse des faits et surtout de l’action engagée depuis plusieurs mois par le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan. Il est vrai que l’Azerbaïdjan bloque le « corridor de Latchine », seule liaison terrestre entre l’Arménie et la région du Haut-Karabakh majoritairement peuplée d’Arméniens. La situation humanitaire sur place y est jugée catastrophique. Mais qui est Nikol Pashinyan ? C’est un ancien journaliste, membre du parti libéral pro-européen « Contrat civil » (KP), devenu député en 2012. En avril 2018, il avait pris la tête de la contestation, dite « révolution de velours » et était à l’origine de la démission du Premier ministre et ancien président, Serge Sarkissian. Globalement, Pashinyan et une partie de l’élite arménienne jugent que l’Arménie a été trahie par la Russie, accusant Moscou de ne pas l’avoir soutenue lorsque la guerre avec l’Azerbaïdjan a repris, alors que ce pays a bénéficié du soutien militaire et politique de la Turquie.
Cet article initialement publié sur le site k-politika.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Il est devenu évident qu’Erevan se détourne de plus en plus de la Russie et de l’OTSC. En témoigne l’annonce des exercices militaires entre l’Arménie et les États-Unis « EAGLE PARTNER-2023 », qui se tiendront du 11 au 20 septembre sur le territoire de la république. Ces manœuvres seront suivies par 85 militaires américains et 175 militaires arméniens.
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