La rentrée prend forme et, à petits pas, comme prévu d’ailleurs, les difficultés s’amoncellent pour un Emmanuel Macron beaucoup plus affaibli que le cartel de la presse subventionnée ne le laisse croire. Deux sujets, nous en avons déjà parlé, minent la saison qui arrive. Le premier concerne la sobriété énergétique, rendue indispensable par la tenue des objectifs “écologiques” fixés par l’Accord de Paris. Le prix politique à payer pour les atteindre paraît tellement élevé que le Président fidèle, à son habitude, louvoie. Dans le domaine de l’immigration, rendu urgent par la crise de Lampedusa dont nous parlions hier, la situation n’est pas meilleure. La solution que Darmanin était supposé trouver pour faire passer une loi sans 49-3 paraît de plus en plus lointaine.
Mais comment s’attaquer utilement aux grands problèmes de notre époque sans sombrer dans la guerre civile ? Faute de majorité parlementaire, et après avoir systématiquement, méticuleusement, rigoureusement clivé l’opinion publique française, Macron se trouve désormais trop court de plusieurs sièges au Parlement pour pouvoir jouer sur du velours lorsqu’il s’agit de réformer.
Une planification écologique qui pédale dans la semoule
Ce lundi, Élisabeth Borne recevait les chefs de parti (sauf la France Insoumise qui s’est faite porter pâle) pour leur exposer sa vision en matière de planification écologique. Dans la pratique, elle ne semble guère avoir séduit les foules. Il faut dire que la politique, contrairement à ce que beaucoup de Français croient parfois, est moins l’art de parler que l’art de décider. Et si le système Macron est assez fort en sophistique et en dialectique de tous poils, il est moins reluisant quand il s’agit de passer à l’action.
Visiblement, ceux qui participaient à la rencontre avec Élisabeth Borne ont éprouvé quelques difficultés à “capter” les solutions pratiques qu’elle propose. Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour sauver la planète, c’est bien beau. Mais, concrètement, ça veut dire quoi ? Interdire aux Français de prendre leur voiture pour faire leurs courses le samedi ? Les assigner à résidence pour éviter les longs déplacements ? Supprimer les vacances ? Couper le chauffage ? On attend les idées précises, et on sent bien que l’exécutif préfère communiquer sur les subventions pour des achats nouveaux (financées par la dette) plutôt que sur les coupes sombres.
Macron passe à l’offensive le 25 septembre
Ce faisant, après plusieurs reports, les annonces officielles par le Président de la République tomberont, paraît-il, le 25 septembre. Mais l’AFP s’empresse d’annoncer que des voyages et des déplacements tout au long de l’automne permettront d’expliquer sa stratégie. Voilà un enterrement de première classe : les annonces tomberont lundi prochain, mais, bien entendu, elles seront tellement obscures et éthérées qu’il faudra de longs mois pour en révéler le sens aux Français.
On ne pouvait pas mieux annoncer une suite de reculades, d’errements, d’hésitations, qui amèneront dans deux ou trois ans les éléments de langage qu’on connaît déjà : nous avons beaucoup fait ! beaucoup plus qu’avant ! mais les dégâts causés par le carbone sont tels qu’il faut redoubler d’efforts.
La réalité, c’est que Macron, écartelé entre les ineptes engagements internationaux et européens de la France, d’un côté, et la peur qu’il a d’être renversé par la colère qu’il a patiemment fomentée, d’un autre côté, fait de l’huile en cherchant comment remplacer le gaz russe et le pétrole saoudien.
Le piège de l’immigration va-t-il se refermer sur le gouvernement?
On prête à Jacques Chirac, ce radical-socialiste d’un autre temps, entre autres vulgarités bonasses, l’affirmation que “les emm. volent en escadrille”. le Président qui s’est sorti à grand peine de la (non-)réforme des retraites et louvoie avec les contraintes de l’écologie punitive, aurait bien aimé pouvoir reprendre la main avec l’immigration.
Ce devait être le grand retour du “en même temps”. Gérald Darmanin, candidat à la succession du Président, se prêtait volontiers au jeu : d’un côté un tour de vis sur le nombre d’entrées, pour faire plaisir à LR et neutraliser le Rassemblement National. De l’autre une régularisation des sans-papiers employés dans “les métiers en tension”, pour ne pas perdre l’aile gauche de la majorité.
Non seulement, on a entendu LR et la gauche (y compris l’aile gauche de la majorité) faire monter les enchères, mais le gouvernement va devoir assumer la crise de Lampedusa.
La caste se raidit au point de dévorer ses propres enfants
Nous vous l’avons souligné depuis vendredi dernier (ici et ici) : la crise de Lampedusa est tout sauf spontanée. Comme sur le Brexit, comme face à Trump, comme sur la question de l’Ukraine, les puissants du camp occidental sont engagés dans un”tout ou rien” – qui ressemble furieusement à une fuite en avant.
Tout se passe comme si la caste au pouvoir voulait prouver qu’une politique de contrôle de l’immigration ne peut pas réussit. Giorgia Meloni devra se soumettre ou se démettre. En attendant, elle est la cible d’attaques médiatiques constantes sur le ton : “Vous voyez bien que les politiques préconisées par ‘l’extrême-droite’ ne tiennent pas la route”.
Or ce qu’un Emmanuel Macron ou une Ursula von der Leyen sont en train de découvrir, c’est qu’ils risquent, eux aussi, de ne pas sortir indemnes d’une telle crise. Eric vous expliquait dans un récent article comment Emmanuel Macron est rappelé à l’ordre par son entourage, acquis aux néoconservateurs, quand il s’éloigne de la ligne washingtonienne vis-à-vis de la Russie ou de la Chine.
Il en va de même sur l’immigration. Et du thème écologique, si cher au président. Le Président et son Premier ministre n’en feront jamais assez aux yeux de la caste. La révolution progressiste dévorera ses enfants plutôt que de renoncer à ses objectifs radicaux.
Mais, concrètement, ça veut dire quoi ?
Faire de la France une Corée du Nord.
1/L’immigration africaine à marche forcée consiste à casser la cohésion anthropologique des peuples et donc affaiblir nations européennes. Heureusement les polonais et les hongrois refusent de disparaître. 2/ la transition écologique va détruire nos économies, 3/ la vaccination anti Covid fait effondrer la natalité. 4/ la théorie du genre et autre baliverne wokiste déboussolent la jeunesse. Washington est à la manœuvre dans ce travail de destruction planétaire. Nous allons tout droit à l’Apocalypse,. Il faut destituer MacRon et immédiatement adhérer aux Brics.
Respirer, c’est aussi expirer du CO2. Il est urgent que la France respire à nouveau librement pour pouvoir renaître. Le premier geste politique utile est la sortie des accords suicidaires de Paris. C’est prendre la clé des champs, ouvrir la porte des libertés pour cultiver ses propres jardins. L’enthousiasme renaissant permettra de résoudre aisément les crises de l’énergie et de l’immigration.
Cessons de gouverner la France comme la filiale d’une entreprise multinationale toxique qui ne fabrique que des objets limités, la France mérite une gouvernance progressiste et optimiste qui rayonne du courage de vivre en paix.