Les résurgences du passé, c’est-à-dire les séquelles de la longue histoire de l’Europe, sont omniprésentes dans le conflit actuel entre la Russie et les pays européens de l’OTAN. Pologne, Suède, Pays Baltes, et les Etats nés du démembrement de l’Empire Austro-Hongrois après la Première Guerre mondiale, veulent venir à la table ukrainienne pour tenter de se servir des restes d’un pays exsangue lorsque le conflit sera achevé. Pour certains, il s’agira surtout de récupérer ce qu’ils ont perdu en 1945, voire dans des guerres précédentes. Sur ce plan, la Pologne a déjà annoncé la couleur depuis longtemps. En tout état de cause, l’on peut craindre qu’il ne reste plus grand-chose de l’Ukraine. Mais en réalité, c’est toute une remise en cause des frontières qui mobilise l’attention de certains responsables politiques européens. Ce qui, encore une fois, nous conduit à revisiter l’histoire, notamment, aujourd’hui, celle de la Prusse avec la ville de Königsberg devenue Kaliningrad.
Cet article initialement publié sur le site k-politika.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Pour comprendre la situation, il faut remonter le fil du temps, en commençant par l’épisode de la conquête teutonique de la Prusse. En janvier 1255, le roi de Bohême Ottokar II Přemyslides effectua avec ses chevaliers la conquête du Samland. En son honneur, un château fort fut construit qui reçut le nom de Königsberg, la « montagne du roi ».
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Connectez-vous si vous avez acheté un abonnement et/ou ce contenu.