Au Palais du Pharo, François a tombé le masque : dans la grande tradition catholique des croisades, le « chef spirituel des catholiques » tombe une fois de plus dans le papo-césarisme, en prétendant, non seulement rappeler les normes d’un Bien et d’un Mal intemporels, mais aussi édicter des lignes de conduite aux souverains de l’Europe. Ce pape guelfe aura ainsi bien mérité la renaissance d’un puissant mouvement gibelin.
En affirmant que le processus de l’invasion migratoire l’afflux de « réfugiés » doit être géré « avec une responsabilité européenne », François, parfaitement aligné sur le tandem des femmes blanches « de droite » Ursula-Meloni, a (espérons-le) détrompé tous les naïfs qui s’imaginaient encore qu’il pourrait se limiter au domaine de compétence théologico-moral que lui reconnaît l’ordre westphalien des nations européennes.
En se mêlant ainsi de la politique étatique la plus concrète (sous la forme d’un appel à une gouvernance euro-oligarchique court-circuitant la légitimité démocratique), ce Pape mondialiste montre ce qu’il a de plus essentiel en commun avec Emmanuel 1er de France : le mépris de la démocratie et (donc) des Etats-nations.
La France redevient ainsi la Fille aînée de l’Église dans ce qu’elle a de pire : d’une église totalitaire, prétendant (non moins que les excités de DAECH, quoique différemment) régenter le quotidien de l’humanité ici-bas, oublieuse de toute idée de transcendance du divin.
A pape sans Dieu, monarque sans Peuple
En affirmant que « ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas [mais] cherchent hospitalité », le jésuite Bergoglio néglige de rendre à César ce qui est à César, et fait semblant d’oublier que les frontières, comme les États qui en ont la garde, relèvent de l’immanence du pouvoir des princes (devenu souveraineté populaire depuis la Révolution française), et non de cette Civitas Dei dont il serait censé avoir la garde.
Avant d’accuser François de maçonnerie et de dévoiement de l’Église, sachons néanmoins nous souvenir de ce pape Urbain II qui, prêchant la croisade, avait déjà franchi ce vieux Rubicon du spirituel et du temporel.
Le fait qu’il s’agissait à l’époque de bouter le Mahométan hors des lieux saints (un noble objectif qui, dès cette époque, finissait en guerre d’agression contre la Chrétienté orientale…), et aujourd’hui d’africaniser l’Europe, ne change rien au fond de l’affaire : l’imposture papale tend la main à la forfaiture républicaine.
Que ce guignol ouvre les frontières du Vatican histoire de montrer l’exemple.
Puisqu’il défend les négriers vivant grassement de la misère, qu’il demande par la même occasion la reinstitutionnalisation de l’esclavage.
Le Pape musulman
Jadis voyageant pour Rome,
Un pape, né sous le froc,
Pris sur mer, fut, le pauvre homme,
Mené captif à Maroc.
D’abord il tempête, il sacre,
Reniant Dieu bel et bien.
— Saint-Père, lui dit son diacre,
Vous vous damnez comme un chien.
Sur un pal que l’on aiguise
Croyant déjà qu’on le met,
Le fondement de l’église
Dit : Invoquons Mahomet.
Ce prophète en vaut bien d’autres ;
Je me fais son paroissien.
— Saint-Père, au nez des apôtres
Vous vous damnez comme un chien.
Aye ! aye ! on le circoncise.
Le voilà bon musulman,
Sinon parfois qu’il se grise
Avec un coquin d’iman.
Il fait de sa vieille Bible
Un usage peu chrétien.
— Saint-Père, c’est trop risible ;
Vous vous damnez comme un chien.
En vrai corsaire il s’équipe ;
Pour le Croissant il combat,
Prend le sorbet et la pipe ;
Dans un harem il s’ébat.
Près des femmes qu’il capture,
Voyez donc ce grand vaurien !
— Saint-Père, quelle posture !
Vous vous damnez comme un chien.
À Maroc survient la peste ;
Soudain fuit notre forban,
Qui dans Rome, d’un air leste,
Rentre avec son beau turban.
— Souffrez qu’on vous rebaptise.
— Non, dit-il, ça n’y fait rien.
— Saint-Père, quelle bêtise !
Vous vous damnez comme un chien.
Depuis, frondant nos mystères,
Ce renégat enragé
Veut vider les monastères,
Veut marier le clergé.
Sous lui l’église déchue
Ne brûle juif ni païen.
— Saint-Père, Rome est fichue ;
Vous vous damnez comme un chien.
Pierre-Jean de Béranger
La charité chrétienne ne saurait oublier le prochain au profit du lointain et encore moins, instrumentaliser les sentiments populaires pour servir des intérêts idéologiques (le mélange des populations version Kalergi) et matérialistes (éviter l’augmentation des salaires en Europe si la main-d’oeuvre se fait plus rare).
Soit ce pape est complice des mondialistes, soit c’est le Biden du Vatican.