L’objectif principal de l’Occident est d’évincer la Russie de la Transcaucasie et d’y prendre pied. Ainsi, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont, pour les États-Unis, l’UE et la Grande-Bretagne, des pions dans ce « jeu de Go ». En 2022, l’Occident avait contraint le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, à reconnaître le Karabakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan. La raison ? Le gaz et le pétrole azerbaïdjanais sont très importants pour l’Union européenne dans le contexte actuel. La manœuvre a été d’autant plus simple à effectuer que Pashinyan, dit le « révolutionnaire de couleur », est idéologiquement proche des Anglo-saxons et des Européens et qu’il est à la tête d’un gouvernement faible. Toutefois, et curieusement, les deux États en guerre sont inclus, aux côtés de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie, dans le programme de partenariat oriental de l’UE. En réalité, cette dernière envisage – avec les États-Unis bien sûr – de reconstruire la Transcaucasie. Il semble bien que le train soit en marche. Fort de ses dernières victoires, Bakou a proposé le concept de « huit villages» pour un blocus complet des transports en Arménie dont le sort semble désormais scellé, ce que Pashinyan semble avoir compris avec retard.
Cet article initialement publié sur le site vz.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Le Premier ministre arménien Pashinyan vient de réaliser à quel point critique il a amené son pays. De fait, il exige maintenant que l’Azerbaïdjan reconnaisse le territoire arménien à l’intérieur des frontières soviétiques, y compris les soi-disant enclaves. Or, Erevan et Bakou ont des approches fondamentalement différentes sur cette question, et les problèmes politiques causés par Pashinyan en Arménie sont loin d’être résolus.
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