Il n’y a pas de différence de fond entre la social démocratie, l’État providence dans lequel nous vivons, et le totalitarisme. Pour Ayn Rand « La différence entre un État providence et un État totalitaire n’est qu’une question de temps. » Pour les libéraux c’est la place où se trouve le curseur de la spoliation légale. Elle peut être plus ou moins partielle, ou plus ou moins totale. Dans l’État providence le totalitarisme est encore mou. Malheureusement, pour les partis politiques, l’enjeu des élections n’est pas la fin de la spoliation légale. Il est de la répartir différemment pour qu’eux, et leurs électeurs en tirent profit, ou en soient moins victimes.
Écoutons les politiciens, les médias mainstream, et leurs relais. Ils parlent de « république », de « valeurs républicaines ». Ils utilisent ce mot à la place de « démocratie ». Or ils ont un sens différent. La démocratie, dit le Larousse, est un « système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. (…) Le respect des libertés publiques est au cœur même du fonctionnement de la démocratie dite aujourd’hui « libérale ».
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Le slogan majoritaire qui se répète partout en France est “tous responsbles!” autant dire personne précisément. Avec de de telles croyances, la France ne peut se développer. Même dans les pays sous développés, en cas d’échec ou d’imprévision, il y a une enquête sur le porteur de l’esprit malfaisant responsable.
Très intéressante analyse du cancer de la république française qui nous mène à la misère et la guerre civile. Quel dommage que notre gouvernement ne suive pas les conseils de Frédéric Bastiat
@Patrick de Casanove
Vous dites que la racine de la crise économique et sociale de la France est, au delà de l’addiction à l’Etatisme, l’état de défiance généralisée de la société et qu’on en sortira qu’en recréant un climat de confiance. Ce que vous décrivez a un nom, “crise morale”. Tant que l’on ne s’attaquera pas aux racines de cette crise morale nous resterons des Don Quichotte en guerre contre des moulins à vent.
Cela fait plusieurs décennies que nos élites pervertissent le logos en mal nommant les choses, en censurant des pans entiers de notre vocabulaire, de notre culture gréco-latine ou de nos philosophes récents (F. Bastiat, par exemple totalement absent de l’enseignement en France), en remplaçant la philosophie par la science cartésienne, etc…
Un exemple ? Le mot “valeur” a remplacé le “vertu” devenu ringard depuis 1968. Et la liste des mots faussés est longue…
Nous sommes dans une société de défiance car la mesquinerie règne en maître (pusillanimité = petitesse d’âme) alors que pour pour créer la confiance il faut cultiver la générosité et la grandeur (magnanimité = grandeur d’âme). Seul cet esprit de grandeur combiné au sens du service permet d’enflammer les coeurs, de renouer avec la confiance et de faire société.
La trahison des élites n’est malheureusement pas nouvelle mais le grippage qu’elle induit est proche de son maximum, quasiment palpable.
Bien librement,
Marc
Je suis bien d’accord avec vous, nous sombrons dans une « crise morale », personnellement je la nommerai « crise spirituelle », Malraux disait qu’une civilisation est un agrégat autour d’une religion, notre décivilisation provient d’une déchristianisation.