Jordan Bardella était hier soir l’invité de Pascal Praud sur CNews. Il a passé l’actualité en revue et, comme il le fait depuis son arrivée à la présidence du RN, donné des gages à la caste sur son respect des règles imposées par l’atlantisme qui domine la décision publique en France. Il a donc évoqué la question de l’antisémitisme prétendu ou réel de Jean-Marie Le Pen lui-même. Le moins que l’on puisse dire… est qu’il n’y est pas allé de main morte avec le fondateur de son parti… À ce rythme-là, le RN risque bien de se transformer en un nouveau Gaza…
Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermé dans un antisémitisme qui a amené, en 2015, à une rupture politique entre Marine Le Pen et son propre père. Je l'ai dit et je le redis.
Nous avons toujours été irréprochables sur ce sujet. #HDPros2 pic.twitter.com/V9LvpvUAag
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 9, 2023
Il fallait quand même oser déclarer que Jean-Marie Le Pen s’était enfermé dans un antisémitisme qui aurait justifié une rupture entre sa fille et lui. Les histoires de famille sont toujours compliquées à aborder, surtout lorsqu’elles se mêlent de politique. Mais enfin, on peut imaginer que, pour une fille, entendre un “étranger” évoquer de façon aussi directe et monolithique, sa rupture avec son père, en l’attribuant à un délit pénal commis par le père, ce doit être pour le moins malaisant.
On aimerait, de façon malsaine, être dans la tête de Marine Le Pen pour savoir si, oui ou non, elle a validé à l’avance cette version désobligeante des faits donnée en pâture à la presse et à l’opinion par un gamin qui lui doit tout, ou en tout cas beaucoup de choses, et qui n’avait que 20 ans lorsqu’elle s’est (officiellement) fâchée avec son père. Et on aimerait savoir, validation ou pas, comment elle reçoit ce grand déballage public d’une affaire privée qui doit incontestablement être douloureuse.
Jean-Marie Le Pen a 95 ans… Que le président du parti qui l’a créé affirme publiquement que le patriarche s’est enfermé dans l’antisémitisme a, qu’on le veuille ou non, quelque chose d’indigne, quelque chose qui ressemble à de l’abus de faiblesse. Bardella a peut-être raison sur le fond… mais enfin, heureusement qu’il a été là, papy Jean-Marie, à son époque, pour créer un parti qu’il préside aujourd’hui. Profiter de sa vieillesse pour l’enfermer dans une case infamante n’a tout de même rien de très glorieux.
Quelle famille accepterait que cela se passe comme ça ?
Bardella veut être reconnu par la caste et il se soumet avec plaisir semble-t-il. C’est tout à fait indigne d’un chef de parti de l’opposition!
Le RN est-il un parti d’opposition ?
Le terme antisémitisme ne veut absolument plus rien dire : il n’y a rien de commun entre l’antisémitisme de gauche, porté par les nazis dès les années 30, et l’antisémitisme plutôt de droite porté par la tradition culturelle dans beaucoup de pays. Pourtant, le mot est le même.
Aujourd’hui, nous assistons à un concours hystérique, à qui sera le plus “anti-anti-sémite”, et à qui pourra accuser l’autre d’être un antisémite. Ainsi du procès en antisémitisme contre Meurisse, qui parlait de nazi circoncis, alors que personne ne soupçonne ce dernier d’être encarté au NSDAP. Du dernier ridicule. Toutes ces bonnes consciences oublient seulement que le gouvernement israélien est actuellement celui d’une extrême droite raciste, et que la conception même d’un état laïc est pour Israël inenvisageable. Schizophrénie ? Non, seulement jeu politique, lobbyisme, et grégarisme ordinaire. Sordide.
Bien sûr, cette hystérisation est mise à profit par certains, qui en tirent des avantages momentanés, en attendant que l’histoire se retourne, comme elle l’a toujours fait…
Mais en attendant, il n’est politiquement pas idiot de jouer le même jeu absurde que tout le monde, et d’obtenir ainsi un brevet d’honorabilité à peu de frais. C’est même assez drôle, par le trouble que le RN jette ainsi sur l’échiquier politique.
Mais cela me laisse amer : l’impossibilité de parler raisonnablement, sereinement, du sujet juif (des sénateurs ont été jusqu’à présenter un projet de loi, récemment, visant à criminaliser toute critique d’Israël), en dit long sur le manque total d’indépendance des medias et des politiques. La France, pays des Lumières ? Tu parles.
Dreyfus, antisémitisme de gauche ?
Il ne faut pas confondre : 1/l’antijudaisme ( par exemple les chrétiens archaïques dans l’illusion de convertir les juifs) 2/l’antisemitisme ( racisme nazi qui veut assassiner les juifs) 3/ l’antisionisme (querelle territoriale, beaucoup de juifs ultra orthodoxes sont anti sionistes)
Le terme “antisémitisme” ne veut rien dire, ou plutôt est inadapté pour parler des juifs , puisque les sémites les plus nombreux en Palestine, sont les Arabes.
Et le mot “sémite” est encore plus impropre pour parler des Israéliens, puisque la plupart des juifs d’Israël sont originaires d’Europe centrale.
Quant à assimiler antisémitisme et antisionisme comme le veulent nos pseudo-dirigeants, cela manifeste leur volonté de placer un combat politique de domination sur le plan religieux et de nous enfermer dans cette dialectique.
Depuis quand n’aurait-on pas le droit, en France, de critiquer la politique d’un Etat?
Sans compter que les juifs – même israéliens – qui critiquent la politique d’annexion d’Israël, seraient alors… antisémites.
« La perversion de la cité commence avec la fraude aux mots » (Platon)
https://gollnisch.com/2023/11/10/fn-antisemite-mythes-realite/
Le slogan du gud époque Marine et Frédéric Châtillon c’était : nous ne serons pas les nouveaux palestiniens…
J’ai entendu que BHL aurait accusé Bardella d’être antisémite ! Donc la définition a changé, avant l’antisémite était celui qui n’aimait pas les juifs, aujourd’hui l’antisémite est celui que les juifs n’aiment pas. Nuance !
Parce que vous croyez que BHL s’inquiète des Sémites vivant en Israël ? Non, il n’en a rien à faire de ceux-là. Lui chercher à se faire voir et profiter des richesses léguées par son père et fricoter avec les arabes.
Les merdias méprisent et prennent vraiment les français pour des gamins de bac à sable, des attardés, des demeurés et tous les synonymes de ces qualificatifs.
Selon l’image du toréro qui agite le drapeaux rouge, ils nous bourrent le crâne de ces enfantillages pour crétins de racisme, d’anti-sémitisme et tous les comportements d’abrutis ignares pour ne pas que l’on remarque la phase terminale de l’escroquerie systèmique et la spoliation qui va avec, ainsi que ses responsables qui seraient ravis que les idiots ethnicisés se foutent sur la gueule pour en prime gagner en bonus un crédit social et tous les barbelés et miradors législatifs et technologiques qui arrivent à point nommé.
Comme le covid, Goldstein (qu’il soit juif, faschistes ou anti-sémite) est un couteau suisse multi-usage pour fabriquer des nasses à crétins.
a propos Eric ! » Mais enfin, on peut imaginer que, pour une fille, entendre un “étranger” évoquer de façon aussi directe et monolithique, sa rupture avec son père, en l’attribuant à un délit pénal commis par le père, ce doit être pour le moins malaisant. »
Seul a ce jour le talentueux Gaspard Proust a rappelé que François Hollande ´ a pas eu trop à souffrir des engagements respectables ou honnis selon de son père !! étonnant ces silences spécieux depuis 1945 , dans notre belle presse !
on vit une époque formidable , Desproges me manque , heureusement vous êtes là , …de temps à autres !!
Ceci dit Bardella a un peu raison, JM s’est fait un plaisir de provoquer et faire parler de lui en tenant les propos qu’il a tenus. Quant à savoir si il était antisémite, je ne me fierais pas aux tribunaux d’extrême gauche trop heureux de se le farcir !