Le classement PISA, réalisé tous les trois ans par l’OCDE auprès des collégiens, devrait dévoiler un autre pan de l’effondrement français, celui de son école, étranglée par une pédagogie scolastique inadaptée aux tests anglo-saxons fondés sur les questionnaires à choix multiple. Alors que beaucoup de Français se leurrent avec l’idée que l’école publique est la garante de l’égalité, les tests PISA montrent par ailleurs que cette école est une grande productrice de sélection sociale. Pour faire face à une nouvelle catastrophe annoncée, Gabriel Attal accélère les groupes de travail destinés à proposer une réforme du collège. Ou comment avoir l’illusion qu’un effondrement peut être conjuré par un colmatage de brèches en urgence.
Donc, Gabriel Attal, qui veut paraître un bon élève et pense jouer sa candidature aux présidentielles de 2027, veut absolument disposer d’un plan d’action le jour où l’OCDE dévoilera les mauvais résultats de la France à l’enquête PISA. Il est en effet difficile d’expliquer, pour un jeune ministre ambitieux, qu’on reste les bras ballants devant le naufrage programmé de son ministère, et d’éternellement répéter qu’on fera mieux la prochaine fois avec les 60 milliards que les Français consacrent chaque année à une école qui forme des illettrés et des exclus.
Gabriel Attal multiplie donc les interventions pour annoncer les mesures qui seront prises à l’issue d’une concertation avec les syndicats… qui n’a pas encore eu lieu. On connaît la méthode : ils veulent tous réformer la politique, ils veulent tous être élus et ils utilisent tous les mêmes ficelles. La conférence de presse où les mesures expéditives seront annoncées (comme les groupes de niveau) compte beaucoup plus que les résultats. De toute façon, Attal ne sera plus ministre lors du prochain naufrage français, dans 3 ans… et seule la communication instantanée compte.
Bref, l’école coule année après année, et chaque ministre qui passe se préoccupe de monter dans le canot de sauvetage sans s’occuper du reste de l’équipage. Il faut que tout change pour que rien ne change.
l’éducation nationale n’est pas réformable…
C’est un cancer en phase terminale.
Je pense qu’une partie de la solution est de refaire de l’école un sanctuaire de savoir et de calme à l’abri du monde extérieur particulièrement toxique dans certains quartiers. Ma mère directrice d’école a toujours dit que l’entrée des parents dans l’école avait été une catastrophe. Et si je m’en remets au philosophe Alain dans ses « Propos sur l’éducation », il pensait qu’un système éducatif égalitaire doit être bienveillant en permettant aux enfants puissent apprendre à leur rythme et de se tromper en étant préservés au sein d’écoles fermées sur le monde. « La vie n’est pas une éducation, car la vie n’est pas juste ». Il faut protéger les enfants de la violence du monde en leur permettant à l’école au moins de vivre dans un environnement serein. Sachant les conditions de vie de certains enfants, ce serait une bouée de sauvetage pour eux.
La Corée du Nord comme solution à tous nos problèmes. Et pourquoi ne pas laisser le libre choix aux parents et aux enfants, au lieu de vouloir maintenir la dictature du programme national ?
Ce n’est pas du tout ce que je dis…je ne parle ni de programme national ni d’enseignement public obligatoire, je réclame juste de mettre les enfants à l’abri de la fureur du monde dans un environnement serein qui leur permette d’avoir accès au savoir et de développer leurs capacités à leur rythme. Pour moi c’est un préalable.
Ce n ‘est pas un naufrage du point de vue de ceux qui nous gouvernent. Comme l’explique très bien M. Brighelli le naufrage a été voulu et organisé par le traité de Lisbonne.
La caste veut garder le rapport de force des rapports de force qui est l »accès au savoir. Les vrais ennemis de la caste ne sont pas les immigrés mais la classe moyenne notamment la partie supérieure qui à (encore?) l’accès à l’éducation, et à la sécurité matérielle.
Il faut s’assurer que ces gens ne créent pas d’alternative au système. Je pense notamment à des révolutions concernant la production de l’électricité ou des inventions qui rendent l’eau potable accessible à très bas coup.
Le rôle du protocole de Lisbonne avec le tittytainement, ses 10% de cadres et des 90% de travailleurs multi-tâches est de s’assurer que seuls ceux de la caste et non plus tous ceux qui le peuvent aient accès au savoir. De là, découle méchaniquement la difficulté de créer un projet social alternatif.
Voici un extrait de l’interview de donné par Jean-Paul Brighelli au media pour tous.
https://www.youtube.com/watch?v=6vbdWIg6jj0
Exactement.
Le désastre de l’éducation nationale a débuté avec le collège unique sous VGE qui a brisé l’ascenseur social . Auparavant les classes de niveau sélectionnaient les bons éléments des classes défavorisés et auraient fait de même avec les immigrés. Mais les enseignants ont favorisé-protégé leur progéniture qui sont surreprésentés aujourd’hui dans les grandes écoles.
On a remplacé l’apprentissage de la lecture par celui de la fellation. Et les parents acceptent ça. Ce pays est foutu.
Effectivement un rapport de l’ONU recommande l’apprentissage de la sexualité au primaire, on croit cauchemarder ? Peut-être est-ce une blague ?
A côté du Petit Merdeux, voici le Petit Médiocre dont les ambitions sont inversement proportionnelles à ses compétences. Il n’y a rien à en attendre étant donné qu’il est le produit d’un système éducatif défaillant. On peut se demander si les parents qui croient encore à ce système ne sont au moins autant criticables que les politiques qui l’enterrent.