Invoquant une « situation d’urgence », l’Allemagne a plongé son budget national dans le chaos. Invoquant une « situation d’urgence », la Commission a emprunté des milliards, faisant ainsi exploser l’endettement de l’Union. Alors qu’en Allemagne, la Cour constitutionnelle fédérale a désormais au moins rendu un jugement, le contrôle au niveau européen semble totalement défaillant : depuis la crise financière de 2010, la Commission a introduit, avec le soutien actif du Conseil et la connivence du Parlement européen, toute une série d’instruments puissants qui ne sont que partiellement couverts par les traités de l’UE. L’utilisation abusive de la « clause d’urgence » prépare la voie à un système autoritaire pour les élites.
L’Allemagne – nous le savons déjà – est plongée dans une véritable crise budgétaire. Pour rester en mesure d’agir, le gouvernement d’Olaf Scholz a également déclaré une « situation d’urgence » rétroactive pour 2023, afin de suspendre une nouvelle fois le soi-disant « frein à l’endettement ». Il s’agit ni plus ni moins d’un acte désespéré visant à gagner du temps. Le gouvernement agit ainsi alors qu’il est parfaitement clair que cette décision peut à nouveau être anticonstitutionnelle. Il est évident que la politique budgétaire menée jusqu’à présent par ce gouvernement a totalement échoué et qu’elle nuit gravement au pays. Assainir cette situation prendra non seulement des années, mais nécessitera également des coupes massives que tous les citoyens ressentiront.
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