Au chapitre des « ingérences » et des « intox » qui perturbent le déroulement normal de l’élection, l’intelligence artificielle (rebaptisée IA pour faire chic) risque bien de jouer un rôle grandissant dans les mois à venir. Le phénomène est suffisamment inquiétant pour le chef des Droits de l’Homme de l’ONU s’en inquiète. Les opinions publiques sont-elles suffisamment mûres pour déjouer les pièges des montages en tous genres ?
L’intelligence artificielle est dans tous les esprits. Elle est suffisamment développée aujourd’hui pour produire des images réalistes sur commande, adaptées à n’importe quel contexte. On mesure tout de suite la puissance de l’outil : il est possible de manipuler librement les foules en forgeant de toutes pièces des mensonges plus crédibles que la réalité elle-même.
Face à cette puissance, le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk, vient de lancer un avertissement, à l’aube d’une séquence où de nombreux pays entrent dans un processus électoral… et tout particulièrement les Etats-Unis. L’utilisation de l’intelligence artificielle pourrait perturber gravement la vie démocratique.
La pression autour d’une réélection de Donald Trump monte, donc.
Volker Türk propose la création d’une instance mondiale chargée de réguler l’IA… sans surprise, serait-on tenté de dire.
Débrancher le courant pourrait être une solution pour sortir de cet enfer que l’on nous prépare.