On se souvient que les Républicains, au Sénat, ont transformé l’Aide Médicale d’Etat, qui profite aux sans-papiers, en Aide Médicale d’Urgence, suscitant au passage la grogne des milieux “autorisés”, notamment des associations qui prennent en charge la santé des populations concernées. Fissa, le gouvernement a commandé un rapport technique sur la meilleure parade à cette mesure sénatoriale. Tout indique que le groupe Renaissance à l’Assemblée en suivra scrupuleusement les recommandations.
Pour neutraliser la transformation de l’AME en AMU par Retailleau et compagnie (et non la suppression de l’AME comme une certaine presse l’a imprudemment fait croire), le gouvernement a sorti les grands moyens. Il a convoqué la ban de la sarkozie (en l’espèce Patrick Stefanini, qui fut secrétaire général du ministère de l’Intégration sous son mentor) et l’arrière-ban de la hollandie (en l’espèce Claude Evin, père d’une loi éponyme en matière de santé), pour trouver des pistes techniques capables de raccommoder la droite et la gauche sur un dispositif tenable.
Dans la pratique, tout ce petit monde s’accorde à reconnaître que la disparition de l’AME est une erreur, et que ce dispositif qui coûte désormais près d’un milliard a aussi son utilité. Simplement… il faudrait mieux surveiller les abus et les fraudes.
Nous vous proposons la lecture de cet intéressant rapport, rédigé avec l’aide de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale de l’administration (laquelle relève du ministère de l’Intérieur). On y comprend que l’aristocratie d’Etat mène désormais la guérilla pour neutraliser les amendements du Sénat.
La mission semble s’être écharpée sur l’attribution de cartes de séjour pour les victimes d’affections lourdes et durables. En lisant le rapport, on comprend que la préoccupation essentielle est de sauver les Africains malades du SIDA qui débarquent en France. Ne manquez pas les pages qui sont consacrées à cette question dans le rapport lui-même.
Les sénateurs n’ont aucun pouvoir. C’est l’assemblée qui vote on fine toutes les lois.
Dans la catégorie abus je crois bien ( a vérifier ) que 80% des transplantations rénales en France sont prises en charge par l’AME, c’est du tourisme médical.
J’ignore si un français qui se ferait soigner à l’étranger bénéficirait d’un remboursement des soins par les cotisants ou le contribuable des pays étrangers. Les pays d’ou viennent ces misèreux, n’ont-ils pas des ressources, qui se transforme en compte off-shore pour un comité restreint ? N’y a t-il pas dans le monde d’autres pays plus riches et moins endettés que la France pour cette bienpensance uniquement payable par la France même si son système de santé est soit-disant réputé mondialement dans l’idée du bar du commerce qui est :” à la santé du con qui paye !”