« Si vis pacem parabellum ». Tout le monde connait cette expression. En réalité, le texte exact de l’auteur romain Végèce est bien plus riche et précis : « « Ainsi, celui qui désire la paix devrait préparer la guerre. Celui qui désire la victoire devrait entraîner soigneusement ses soldats. Celui qui désire des résultats favorables devrait combattre en se fiant à ses habiletés et non à la chance ». Vladimir Poutine semble suivre ces conseils avec beaucoup d’intelligence, n’en déplaise à ses détracteurs. Avec recul, nombre de dirigeants devraient regretter d’avoir ignoré les avertissements et les prédictions du président russe lors de son discours le 10 février 2007 à Munich sur la sécurité mondiale. Aujourd’hui, la diplomatie russe fait feu de tout bois et l’armée russe s’est dotée d’un potentiel très important qui impressionne désormais l’OTAN. Les conflits en Syrie, et en Ukraine surtout, ont constitué un effet d’apprentissage sans équivalent dans le monde, notamment dans le cadre de conflits de haute-intensité qui semblaient avoir disparu depuis la guerre de Corée. Récemment, Vladimir Poutine a décidé d’augmenter les effectifs des forces armées russes, afin de répondre à un contexte d’instabilité internationale et à l’émergence de nouvelles menaces contre son pays.
