URBI & ORBI – Aujourd’hui, l’Eglise catholique fête saint Jean l’Evangéliste, également auteur de trois épîtres et, surtout de l’Apocalypse. C’est sur ce dernier texte que nous allons nous attarder quelques instants.On commet toutes sortes de contresens à son propos. L’Apocalypse de saint Jean n’est pas une prophétie sur “la fin des temps” au sens où on l’entend habituellement. Rédigé au milieu du Ier siècle, c’était d’abord une annonce, vers 50, pour la petite communauté chrétienne de Jérusalem, de la destruction imminente du Temple – elle eut lieu en 70 après JC. Il leur était enjoint de quitter la Jérusalem terrestre avant qu’elle ne soit détruite. Voilà pourquoi toutes les interprétations millénaristes ultérieures sont à la fois fausses, théologiquement parlant, et dangereuses politiquement. Avis aux chrétiens sionistes américains qui encouragent les violences de l’Etat d’Israël pour hâter “le retour du Christ”.
Mystérieux personnage que Jean l’Evangéliste. Au catéchisme, on m’expliquait qu’il était l’un des deux “fils de Zébédée”, l’un des douze Apôtres, c’est-à-dire ces pasteurs de l’Eglise naissante consacrés par Jésus lui-même, les premiers évêques. En réalité “Jean”, “Iohanan”en hébreu, était un prénom très répandu dans l’Israël du Christ. Et il y a d’autres identifications possibles.
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Permettez-vous à un athée de poser une question sur la non-violence de Dieu ? Le Déluge qui noie toute l’humanité sauf la famille de Noé, ce n’était pas violent ?
Oui vous posez la question du mal sur la terre, la réponse traditionnelle est que dieu a créé l’homme libre, libre de commettre le mal et les peuples antédiluviens ayant commis le mal le déluge a englouti leur civilisation hormis la famille du juste Noé. Dieu anéantit Sodome et Gomorre, des cités totalement perverties comme notre monde occidental . La nouveauté du Christ est qu’il pardonne au pêcheur à la condition de ne pas recommencer, il ne lapide pas la femme adultère mais elle ne devrait pas fauter à nouveau, Jésus n’est pas laxiste comme la justice française qui ne punit pas les délinquants.
La Bible n’est pas un livre d’histoire… Le texte du Déluge signifie seulement que ceux qui l’ont produit avaient, à ce moment-là l’image d’un Dieu qui punit. Sur le fond, c’était la nature qui était violente…
Merci pour cet intéressant commentaire et les références qu’il nous donne.
Toutefois, à relire Matthieu 24 on reste tenté de faire une interprétation plus effrayante de l’Apocalypse. Les deux textes semblent se renforcer dans ce sens, même si quelques passages vont dans le sens de votre article. D’autres indications vont assez clairement dans le sens de la fin des temps (mais aussi, toujours, en accord avec ce que vous dites de l’Amour de Dieu dans Sa création et sans jamais encourager à des violences destinées à accélérer le retour d’un Messie au sens judaïque).
Merci d’avoir remis en lumière Claude Tresmontant dont je découvre la force et la pertinence de son travail de retour aux sources.
Merci pour la finesse de vos analyses, particulièrement dans la période actuelle.
Article essentiel pour se prémunir de la psychose messianique dont sont atteints les chrétiens sionistes américains et les sionistes messianiques israéliens qui bafouent l’interdiction du retour en terre sainte par le Talmud. Je vais me procurer le livre de Claude Tresmontant. Vous devriez inviter un auteur catholique très intéressant Stanislas Berton, qui ne voit d’autre solution à notre crise de civilisation que la rechristianisation de la France. ( mais monsieur Verhaeghe vous dira qu’on ne remet pas la pâte à dentifrice dans le tube )
Si on ne remet pas le fil invisible qui différencie l’humain du veau, et bien l’humain sera traité comme un veau.
Quant à ceux qui voient une contradiction entre le dieu colère de l’ancien testament et le dieu d’amour de la Sainte Trinité, c’est une équation et une amplitude qui exige l’esprit critique, la réflexion ainsi de que prendre conscience et considérer le sol sous nos pieds, le privilège et la responsabilité de l’humain par rapport au veau.
Stanilas Berton le nancéen mais pas que, Pierre Hillard dit exactement la même chose, réinvestissez les églises et tant pis pour le pape infiltré, Dieu est là en chaque église qui, in fine, reconnaitra les siens. QQ’un aura t-il remarqué ici que V Poutine a fait “remonter” la fréquentation de l’ église orthodoxe russe tombée à 30 % à 93 % en 20 ans d’ où le courroux de l’ état profond US/UE qui cornaque mondialement ce qu’ il faut bien appeler des guerres de religion ?
Vous semblez ignorer que Jean a écrit le livre de l’Apocalyse alors qu’il était exilé sur l’île de Patmos après la destruction de Jérusalem en l’an 70par Titus!
La Révélation a été écrite vers l’an 96!
Il est facile d’abuser des personnes peu instruites en histoire ancienne,
De plus on ne peut être chrétien et sioniste, car un sioniste ne croit pas en Jesus alors que la foi d’un chrétien est fondée sur Jesus-Christ.
Je suis très déçue de constater une telle ignorance de votre part.
Je vous conseillerais de vous cantonner dans des sujets politiques, et non religieux, compte tenu de vos lacunes.
Au plaisir de vous lire
Vous citez une thèse dépassée sur la datation de l’Apocalypse,qui a été abandonnée depuis une trentaine d’années par la recherche. J’indique dans mon texte les auteurs qu’il faut lire.
D’autre part, le courant “chrétien sioniste” est bien connu des spécialistes des Etats-Unis.
Bien cordialement.
Si on tient compte de la théologie summerienne, on risque d’être dérouté et d’y perdre son latin. La théologie et l’histoire de l’humanité est un thriller et l’humain est le seul vecteur du vivant entre l’invisible, le non dit, les contradictions et beaucoup de chose cachées et lui-même dans la particularité de la multitude. Le discernement entre le faux et le vrai est une épreuve intellectuelle complexe, nous sommes à la fois l’épreuve, le problème et la réponse, la solution potentielle, ce qui semble t-il, nous différencie du reste du vivant. Nous avons cependant des indices disséminés aussi bien dans les écritures diverses et variées, que dans la réalité du temps et de l’espace et dans le détachement. Peut-être, et dans l’humilité d’une prospective qui nous échappe et comme dans un examen étudiant, nous aurons les réponses et la vérité certaine, une fois que la grande faucheuse aura ramassé les copies.