Par Jean Goychman – C’est en 1992 que le piège tendu de longue date s’est refermé sur la France. Après une campagne longtemps indécise, les partisans de l’euro l’ont finalement emporté. La mise en place de cette monnaie « idéalisée » s’est pourtant faite en dépit du bon sens et nombre de personnalités avaient pourtant mis en garde contre les dangers qu’une telle monnaie allait faire courir à l’ensemble de notre économie.
Pour apporter une réponse rassurante, un certain nombre de « garde-fous » avaient été mis en place, histoire de dire « Dormez tranquilles, braves gens, nous avons tout prévu… »On voit aujourd’hui qu’ils ne valaient pas tripette, puisque inapplicables. Qui se souvient encore des fameux « critères de convergence » de Maastricht ? Oubliés depuis longtemps bien que gravés dans le marbre des traités…
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Objectivement l’Euro a favorisé les pays riches et défavorisé les pays faibles sans qu’ils aient la possibilité de dévaluer pour retrouver une compétitivité. La démonstration de monsieur Goychman est claire il faut quitter l’Euro et donc l’UE. Nous pouvons avancer en invoquant la Lex Monetae nous rembourserons en francs notre dette, il faudrait réindustrialiser pour une production indépendante, alimentaire, médicament, produits de première nécessité.
Concernant le remboursement de la dette, dès lors que celle-ci est émise à partir de rien, simplement en imprimant du papier, à qui devons nous la rembourser?
Ce qui n’est jamais expliqué aux gens, c’est que le seul effet recherché par la dette est le paiement des intérêts. Or, payer des intérêts sur une « fausse monnaie » (car sans valeur économique puisque non-émise sur de la création de richesses) n’est-il pas un « enrichissement sans cause »?
Ah je croyais que la dette était les obligations d’état achetées par les épargnants asiatiques ? Si on peut annuler la dette ou déclarer la faillite des 2/3 comme l’a fait le Directoire c’est encore mieux.
Merci. C’est un enrichissement pour ma compréhension de ce désastre.
très intéressant cet article.
Je suis content d’apprendre que les problèmes ne viennent pas seulement du fait que les Français sont feignants et assistés alors que les Allemands sont travailleurs et vertueux comme on nous le dit régulièrement dans le Courrier des stratèges.
Revenir au Franc ?
Avec une monnaie qui n’intéressera personne dans un pays qui ne produit presque rien ?
Donc des dévaluations incessantes … et un appauvrissement généralisé.
J’ai conscience des dégâts causés par l’ Euro, mais aussi de ceux à venir en cas de sortie de la France seule du système.
Vous voulez transformer la France en Corée du Nord ?
Nous avons le choix entre la peste et le choléra malheureusement…
Tout dépend du type de monnaie. L’euro est, comme le dollar et le sterling, une monnaie-dette émise à partir de rien et garantie par les impots futurs.
Si nous allons vers une monnaie « normale » et appartenant au peuple seul, dont elle est un attribut essentiel de la souveraineté, les problèmes que vous évoquez se trouveront réglés.
Il faut se rappeler que le franc « Napoléon », convertible en or, n’a pas bougé de valeur durant plus d’un siècle et c’est la création de la FED, en fournissant à l’Europe le financement de la guerre de 14, qui a obligé la banque de France a abandonner la parité-or du franc.
Les épargnants asiatiques, c’est un peu l’image d’épinal.
Depuis 2008, la monnaie émise l’est sur des emprunts réalisés auprès des « marchés financiers », autrement dit les grandes banques. Or, celles-ci sont encadrées par les accords de Bâle qui limitent leur rapport « en-cours de dettes/fonds propres » (appelé « effet de levier »)
Lorsqu’elles détiennent trop de dettes, c’est la BCE qui leur rachète ces dettes en émettant des billets. C’est donc la BCE qui devient propriétaire de ces dettes, en totale infraction avec les traités européens.
Merci pour ces précisions essentielles. Ne pas rembourser notre dette « ne léserait » que la BCE qui est une planche à billets.
L’appauvrissement? mais il est là; pour quasiment tous les français!
J’ai bien connu le franc, il est vrai qu’il se dévaluait assez fréquemment, mais ça n’empêchait personne de vivre correctement… toute cette propagande pro euro et pro UE n’est qu’une gigantesque intox des US. nos pires ennemis.
Maudit soit Delors ! Comme il a été dit « L’Euro est une solution à un problème qui n’existe pas. »
Il faut donc sortir de l’Euro « QUOI QU’IL EN COÛTE » comme dirait Draghi l’escroc.
100% d’accord!
Merci Monsieur Goychman de « remettre l’église au centre du village ». J’ai eu le malheur de critiquer la monnaie dette (banques privées), la perte de souveraineté monétaire, à propos d’un autre article, il y a quelques jours et me suis fais incendier par le rédacteur du CS. Sa culture monétaire, et historique, est très loin de la votre, mais je salue la parution, d’instigation pluraliste, de cet article (en lui recommandant toutefois une modération dans ses propos qui me rappelle de mauvais souvenirs de la fréquentation de ses homologues énarques). La volonté de mainmise des puissants sur la monnaie ne date pas d’aujourd’hui, on peut même écrire qu’elle est une constante historique. Elle a été confisquée aux souverains (nom d’un certain nombre de monnaies au fil des siècles) par les puissances financières au 20° siècle, en commençant par la plus emblématique, objectif de modèle pour les autres, la FED. Qui n’a rien de fédérale et pas plus de réserve, mais qui par contre encaisse les intérêts du financement du trésor US. Une rente prélevée sur le peuple US depuis 1913, et pas 1914 comme lu là aussi dans un autre article du CS. Le faux nez de l’indépendance de la banque centrale a manifestement encore de beaux jours devant lui (lire Henry Ford et Mayer Anselm Rothschild) . Pour l’édification de mes compagnons de lecture, je leur recommande de se pencher sur la création de la FED, ses racines, ses auteurs, ses ennemis. Car contrairement à ce qui s’est passé en France (les petits hommes « gris » de l’ombre), la lutte publique a été sévère (voir la presse ainsi que les débats des deux chambres de l’époque) et seule la « magouille » de l’élection de Woodrow Wilson en 1912, a permis sa création, de justesse. C’est édifiant. Je partage tout à fait votre analyse et conclusion sur la nature des intérêts (in) »dus » par notre pays.
Oui, lire « Les secrets de la Réserve Fédérale » d’Eustace Mullins