Pierre-Antoine Plaquevent est un analyste bien connu de la sphère de la réinformation. Nous nous sommes entretenus avec lui pour parler de la révolution qui vient. L’analyse de Plaquevent replace utilement la question des “élites naturelles” et des stratégies d’empêchement de la révolution aujourd’hui par la caste au pouvoir.
L’analyse de Plaquevent repose sur plusieurs “temps” qu’il faut bien avoir en tête :
- la révolution survient lorsque des élites légitimes et naturelles sont empêchées par une élite usurpatrice
- aujourd’hui, cette élite alternative est prête
- elle émane très largement des classes moyennes qui sont largement spoliées par l’élite dirigeante
- cette caste mondialiste qui truste les postes de pouvoir utilise un certain nombre de techniques éprouvées pour neutraliser le mouvement révolutionnaire qui se prépare
- ces techniques de “noyautage” et d’infiltration cognitive sont puissantes
- elles s’accompagnent d’une mobilisation de l’Etat-Providence et du “principe de plaisir” pour avachir les capacités de résistance
Bonjour, J’ai suivi avec intérêt les propos de M. Plaquevent.
Il ressort que la “bourgeoisie”, les “instruits”, les “sachants”, les “capables d’expliquer” tremblent pour leurs sorts, aimeraient pouvoir, “agiter”, se servir de la masse, celle qui se trouve au dessus de la racaille, celle-ci déjà en voie d’utilisation mais qui a encore un/des rôles à jouer, à fin de révolutions dans un intérêt de classe bien compris.
Trop tard hélas. Il faudra que tout le monde, y compris tous ces “petits mondes” bien-pensants boivent le Calice jusqu’à la lie concomitamment au bas peuple. Les maîtres du dessus ne tiennent pas plus à eux qu’aux “inutiles” dont ils font résolument partis. Seule leur arrogance les maintient, pour peu de temps encore et bientôt la peur. Pronostique qui n’engage que moi bien sûr.
Il eut fallu moins de mépris et porter plus d’intérêt et ce depuis longtemps (depuis avant Simca Chrysler) au gens qui ne sont rien pour qu’aujourd’hui, même s’ils en avaient l’idée, ce qui à mon avis ils n’ont pas/plus, ils daignent ou puissent accompagner un quelconque mouvement ordonné.
D’expérience, au niveau très local il est quasiment impossible de ne pas trouver le conformisme le plus affligeant ou/et la corruption la plus ridiculement misérable.
Que la chute soit.
Que la chute soit … c’est tristement bien dit. Merci. Si je devais le dire d’une façon plus spirituelle, je dirais simplement que l’Esprit a quitté l’Europe, elle se vide de son âme. Il ne reste que des errants qui s’accrochent comme ils peuvent à quelques faux dirigeants ou de faux rebelles. Quand l’Esprit quitte une région, ce qui n’est pas concevable pour beaucoup d’humains, ceux qui y restent s’éteignent dans leur confort, leur sécurité factices ou leur misère. Ils restent accrochés à des chimères créées par quelques êtres dominants. Ils ne savent même plus ce que signifie “vivre”. C’est la corruption de l’âme. Qu’ils soient rois, travailleurs ou mendiants, ils perdent leur humanité jusqu’à, parfois, en devenir pires que des animaux. Certains petits groupes, rares, veillent cependant à ce que des étincelles d’Esprit vivotent et permettent, un jour peut-être, à l’Esprit de souffler à nouveau. L’espoir se trouve parmi ces résistants de l’Âme, ils créent la prochaine vague. En attendant, la traversée du désert a commencé …
Monsieur Verhaeghe,
Vous avez parfaitement raison de rappeler à votre interlocuteur que les “patriotes” sont bien trop enclins au ‘Plus d’état” et je partage votre scepticisme envers leurs positions quelque peu simplistes qui font porter tous nos maux sur la bureaucratie européenne. Quid de la bureaucratie française qui demeurerait…
Pour autant, pourquoi ne pas renouveler votre invitation à Philippot qui s’est déjà exprimé sur votre site; vous pourriez utilement le ‘titiller” (comme vous dites) sur cette contradiction que vous soulevez à juste titre.
Le gars est courageux, au front sur beaucoup de combats utiles, plus ou moins pertinent dans ses positions, mais est assez intelligent pour ne pas s’en offusquer, et tout le monde gagnerait, vous comme lui, à cette “disputatio”.
Merci à vous! Ne désespérez pas de vos lecteurs: tous ne sont pas des “y a qu’à, faut qu’on” sympas mais un peu primaires!
Si d’aventure nous vivons la chute du régime et des élites, et que l’atterrissage sera synonyme de révolution tant attendue, il faut croire que la falaise doit faire des milliers de kilomètres de haut. On l’annonce depuis fort longtemps cette révolution.
Bonjour, vous pourriez alimenter votre réflexion révolutionnaire en lisant si vous ne l’avez pas encore fait “L’insurrection qui vient” l’essai politique publié en 2007 par un “Comité invisible” dont l’inspirateur serait Julien Coupat. Ce dernier, marqué par le situationnisme et proche de la mouvance autonome, avait eu maille à partir avec les service spéciaux de Sarkozy qui avait tenté de l’impliquer dans une rocambolesque affaire de terrorisme qui avait fait pssschitt (accusation infondée de sabotage de lignes TGV). Sans doute parce que le texte de Coupat et du “Comité invisible” produisait une analyse très pointue de l’état de la societé franèaise et des failles du système. Sur ces dernières, le thème du sabotage affleurait comme méthode révolutionnaire. J’y reviendrai dans un autre commentaire. Le message entraveur du livre permettait aussi de présenter au public des “terroristes” qui avaient été pris en soi-disant flagrant délit et de redorer le blason de services spéciaux en échec sur d’autres dossiers.
Aux armes citoyens (ennes)
Bonsoir! Je viens de finir le dernier livre de J. L. Izambert, Les destructeurs. Imperium US: la fin. L’auteur y décrit dans le détail le dépeçage de l’État français par le système néo-libéral américain dont les acteurs s’enrichissent grassement en privatisant de nombreux secteurs, notamment la sécurité sociale et l’hôpital, avant de s’attaquer à l’éducation. Notre “slavestate” vivra désormais comme les USA. Je n’ai jamais été à gauche, mais cette fois j’ai compris, jusqu’à la nausée, que ce système n’était fait que pour enrichir la “caste” au détriment du peuple, de tout le peuple, classe moyenne comprise. De la manière la plus amorale qui soit, sans état d’âme, “l’âme” étant devenu d’ailleurs un mot intelligible chez ces gens-là. L’UE qui est entièrement sous hégémonie américaine suit le même chemin.
Alors voyez-vous, si demain un parti politique, me propose de rétablir la souveraineté de l’État dans ses fonctions de redistribution des richesses et de sortir de la machine mortifère et dispendieuse de l’OTAN qui vide aussi le budget de l’État, tant les guerres, aussi, sont lucratives, je serais d’accord: le retour à l’État n’empêchera pas des réformes saines, à débattre, parmi lesquelles la première, celle de notre constitution de 1958 qui légalise un peu trop l’abus de pouvoir et qui a fait entrer le ver dans le fruit. Pour peu que les vautours nous laissent la peau sur les os, j’ose espérer que les Français auront la force de se redresser. Pour revenir au sujet, je suis prête à une contre-révolution!
PS: je conseille vivement la lecture du livre cité. Le lecteur en sort déniaisé.
Bonjour Eric.
Phillipot et Asselineau affirment que le FREXIT est une condition nécessaire au redressement de la France, mais ils ne disent pas qu’elle est suffisante.
Cordialement
Bruno Courcelle, adhérent des Patriotes (et du Courrier des Stratèges)