Macron et son bloc conformiste adorent parler d’Europe et en vanter les mérites… à condition, bien entendu, d’en profiter sans payer le billet au prix normal. Alors que Bruno Le Maire a validé une nouvelle version du pacte de croissance et de stabilité qui nous oblige à limiter à le déficit budgétaire à 3% du PIB, la Cour des Comptes, dans son rapport annuel, vient de dire qu’elle n’y croyait tellement pas qu’elle s’inquiétait même de voir le financement des retraites se dégrader plus vite que prévu. Une thématique que nos lecteurs connaissent bien, puisque nous leur annonçons depuis plusieurs mois que le financement des retraites est beaucoup plus compromis que le gouvernement n’ose le dire.
Les positions de la Cour des Comptes, affichées en exorde de son rapport annuel, sont ici parfaitement claires : pour revenir à un déficit public de 3% en 2027, le gouvernement devra trouver 50 millliards € d’économies nouvelles, par rapport aux 20 milliards annoncés pour 2024. Compte tenu des politiques affichés depuis 2017 au travers des différentes lois de programmation annuelle (preuve est faite que la programmation annuelle repose sur du vent et non sur une stratégie intelligente), cet objectif paraît impossible à tenir.
Bref, la France ne pourra pas tenir ses engagements européens. On le sait déjà.
Elle est pourtant, comme le montre ce schéma contenu dans le rapport, un très mauvais élève :
La Cour ajoute que le déficit du Fonds de Solidarité Vieillesse (qui finance les “retraites de solidarité” versées à ceux qui n’atteignent pas le minimum contributif) devrait atteindre des proportions astronomiques. Rappelons que nous publions une série pour préparer sa retraite à l’approche des baisses prévisibles (mais cachées par le gouvernement) qui se profilent à l’horizon.
Engagements européens parfaitement contestables s’agissant de la “transition énergétique” bâtie sur une triple imposture (c’est-à-dire 1- une imposture scientifique, 2- les objectifs affichés sont irréalistes, 3- les vrais buts sont cachés aux populations).
En plus les milliards distribués avachissent l’économie productive (pour reprendre un terme bien connu ici).
Les engagements européens sont délirants et c’est juste un engagement formel au suicide . La destruction de l’agriculture (et donc d’une de nos exportations) au nom du green deal, la folie énergétique au nom du green deal, la guerre de vonderlayen au nom d’on ne sait quelle sujession… ce sont finalement des choses qu’on peut cesser d’une seule décision, donc d’une volonté. Mais, les français savent-ils ce qu’ils veulent? Par contre le déficit du FSV, s’il est du à l’explosion des retraites sous le minimum contributif, c’est une affaire d’une génération minimum qu’il faut retirer de la fabrique des ahuris et former à avoir envie de faire un métier autre que startup-cadre et de la destruction immédiate, celle là, des médias oligarchiques subventionnés. Après, la fin des statuts, c’est l’arme à la main, j’en ai bien peur…