Hier, Attal a profité de l’absence de Macron et de quelques autres (en voyage au Brésil) pour parler dans le poste. Le Premier Ministre a expliqué les différentes mesurettes qu’il compte prendre, et que nous avions détaillées, pour résoudre la crise systémique des finances publiques. Aucune réforme d’ampleur n’est prévue. L’engrenage se met en place : le canoë France s’approche du gouffre, et les rameurs n’ont pas la force de remonter le courant. Allons-nous vers un scénario à la grecque ? ou à l’argentine ?
Gabriel Attal a fait le choix de parler dans le poste, hier, pour expliquer les mesures qu’il comptait prendre pour endiguer la crise des finances publiques. Nous avions déjà annoncé l’essentiel (et même un peu plus). De l’intervention d’Attal, on retiendra plusieurs points :
- le Premier Ministre a dicté sa feuille de route pour un durcissement des conditions d’indemnisation du chômage. On parle désormais de limiter l’indemnisation à 14 ou 15 mois, contre 18 mois aujourd’hui, et de diminuer l’indemnisation elle-même
- pour le reste, Gabriel Attal a laissé planer le doute sur les augmentations d’impôt
- il a écarté des augmentations d’impôts pour les classes moyennes et pour les entreprises
- mais cette affirmation est bien vague : quid de la fiscalité écologique ? de celle des dividendes, si importante pour les entrepreneurs ?
- la taxations des super-profits devrait être améliorée (càd mise réellement en pratique)
Mais on voit bien ce qui manque dans cette logique. Gabriel Attal effleure les sujets, se contente d’un catalogue de mesures éparses. Il n’entreprend aucune réforme de l’action publique destinée à diminuer durablement les dépenses.
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De manière très hypothétique je vois les 2 scénarios : 1/ à l’Argentine qui nécessiterait l’élection d’un président libéral qui couperait dans les dépenses publiques ce qui est impossible dans la France socialiste. 2/Le scénario à la grecque serait plus probable, très humiliant mais avec une démarche étatique qui convient mieux à l’égalitarisme français.
Tout à fait d’accord. Simplement je changerais “ce qui est impossible dans la France socialiste” par “ce qui est impossible dans la France communiste”. Ne jamais oublier que ce pays à l’origine du communisme (voir la Commune de 1970) est viscéralement communiste dans l’âme et à tous les étages. L’état d’esprit communiste a été distillé partout dans ce pays dès la plus tendre enfance via une EN qui prêche et enseigne le communisme depuis au moins 70 ans.
“Joindre les actes à la parole” est pourtant le b.a.-ba du pouvoir exécutif. Quand cessera donc le bal politique des ombres et vampires?
Diminuer les contraintes et les normes aurait un double bénéfice: diminuer les dépenses (besoin de moins de personnels pour élaborer, vérifier, contrôler…) et augmenter les recettes en dynamisant l’activité. Chiche?
pardon pour la répétition d’analyse j’ai écrit trop vite
Pour les dividendes, vous oubliez la fameuse “veuve de Carpentras”, ces petits actionnaires qui font souvent partie de la classe moyenne et qui font l’effort de financer l’économie en prenant des risques…
C’est généralement moyennement récompensé mais là, cela pourrait s’annoncer pire.