Certains milieux identitaires transforment les policiers en héros des temps modernes et soutiennent que toute critique contre les dysfonctionnements de la police au jour le jour relèveraient de la trahison nationale. Pourtant… gavés de primes en tout genre et soigneusement protégés par le ministère de l’Intérieur, certains policiers ne donnent pas le sentiment d’avoir l’intérêt général chevillé au corps et, disons-le, font honte au jour le jour au service public et à sa noblesse. On en veut pour preuve le récit d’un médecin, menacé dans l’exercice de ses fonctions… et mal traité par le policier auprès de qui il voulait porter plainte.
Kevin Arnold est interne en troisième année de médecine générale. Son histoire est racontée par le très sérieux et très macroniste Quotidien du médecin :
Mi-décembre, un patient d’une quarantaine d’années consulte pour « un problème de dos ». Il refuse l’examen clinique et réclame d’emblée une prescription de médicament. Le généraliste en formation le recadre et lui explique calmement qu’il ne délivre pas de prescriptions sans examen préalable.
Le patient se montre de plus en plus agressif et menaçant, et exige le nom et le matricule du jeune interne pour se plaindre… à la Sécu. (…)
« Mais j’étais quand même un peu perturbé », poursuit l’interne, qui, sur les conseils de l’Ordre et de son maître de stage, décide de porter plainte au commissariat. Coup de chance, il est reçu tout de suite. Mais à partir de ce moment, Kévin va enchaîner les déconvenues. « Quand je leur ai parlé du protocole établi entre l’Ordre, la police et le préfet pour les dépôts de plainte des médecins, ils m’ont regardé l’air de dire : “Il est bien gentil celui-là, de quoi nous parle-t-il” ». L’agent censé prendre sa déposition fait tout pour le décourager, arguant qu’il a besoin d’éléments supplémentaires pour qualifier l’infraction. « Le patient n’avait pas menacé de me péter les dents ou de me tuer », grince la victime. « Ne pas vouloir écouter mon histoire, montrer des signes d’impatience et attendre d’une certaine façon que je renonce à déposer plainte, bref, l’attitude des policiers m’a presque plus choqué que mon agression elle-même », se désole le jeune interne. « On ne s’attend pas à être reçu de cette manière et à se retrouver soi-même à la place du suspect », ajoute-t-il.
Le Quotidien du médecin
Un jeune interne agressé dans un cabinet médical qui se retrouve dans la position de l’accusé lorsqu’il tente de porter plainte au commissariat ? Un policier qui a manifestement autre chose à faire que de servir le public ?
Mais non, il faut être gauchiste pour imaginer une affaire aussi rocambolesque concernant Saint-Poulet.
Malheur à qui a affaire à la police ou à la justice en France, mais il ne faut pas généraliser il y a de bons magistrats et de bons policiers, il faut adopter devant eux une attitude très humble, surtout pas d’arrogance. Toutefois l’institution policière et judiciaire sont un mal nécessaire. Imaginons une grève de la police, vous aurez la Seine saint Denis entrain de piller Neuilly dans le quart d’heure.
Ce serait peut-être une bonne chose que les bourgeois vivent un peu ce que subit la plèbe.
Je pense en plus qu’il n’y a pas que des pilleurs en Seine st Denis…
Et comme à Neuilly il n’y a pas que des bobos gentils et riches
Je suis également étonné du nombre de policiers responsables syndicaux qui interviennent quotidiennement sur les chaines d’info.
J’espère qu’ils ne sont pas tous permanents syndicaux et qu’ils vont quand même un peu au boulot !
Demandez aux femmes qui veulent porter plainte pour agression sexuelle même sous la menace d’une arme et malgré l’intervention de collègues la nuit des faits. Il y a une dynamique organisée pour faire renoncer, intimider et pire, pour vous faire comprendre que vous l’avez bien cherché.
Dans mon cas, heureusement que j’avais la carte d’un capitaine qui s’etait déplacé sur les lieux et a fait le nécessaire administratif par la suite. Mais l’humiliation reste gravée à vie.
Ce sont les preposés au guichet d’accueil des commissariats de grandes villes qui font barrage. Passée cette étape, tout s’arrange, presque trop si vous devenez témoin clé en tant que victime survivante et que le SRPJ entre dans l’enquête.
C’est le grand écart de traitement et émotionnel.
La qualité des services est corrélée à la formation et au management des policiers. Les subalternes sont à l’image de leur chef. Démotivés, certains viennent pointer et ont perdu toute notion d’humanité.
Cela fait 40 ans que ce constat est connu et se dégrade. Toutefois, je me refuse à généraliser le profil des bad guys et je respecte cette profession.
Il y a les policiers et leurs alter ego : les gendarmes. De belles brochettes de vainqueurs, experts en arbitraire dont la devise pourrait être : ” Le respect de la loi n’est pas pour nous”. Et chez les gendarmes, une belle incompétence d’enquêteurs. Tout cela sous la protection du parquet dont l’incurie rivalise avec celle de la police et de la gendarmerie.
Certes, il ne faut pas tous les mettre dans le même panier mais malheureusement, les incompétents accaparent l’affiche.