Piano, piano, mais l’économie financière de la zone euro se met en place. Des projets à grande échelle testent la monnaie numérique de la banque centrale, et des systèmes de paiement numériques communs visent à couper l’herbe sous le pied de Klarna, PayPal, Visa ou Mastercard. Alors que les experts du secteur se contentent souvent de secouer la tête face aux différentes initiatives européennes, les élites bruxelloises devraient plutôt se creuser la tête pour savoir ce que pensent les citoyens qu’elles représentent de la numérisation de l’euro et de l’euro en général. Car l’euphorie est loin d’être au rendez-vous.
Dans l’Antiquité, « l’agora » abritait les principaux bâtiments politiques, religieux et juridiques et constituait le point de jonction des axes de circulation dans la ville d’Athènes. Elle était le lieu de rassemblement de la « polis » pour les assemblées militaires, judiciaires et populaires des citoyens libres. La Banque des règlements internationaux (BRI) a probablement réduit l’agora à sa fonction de « place de marché » lorsqu’elle a récemment présenté son propre projet Agora.
Course avec la Chine
Le projet Agora vise à étudier comment la tokenisation de l’argent de la banque centrale et des dépôts des banques commerciales sur des plateformes programmables peut améliorer le système monétaire. L’accent est mis sur l’augmentation de la vitesse et de l’intégrité des paiements internationaux tout en réduisant les coûts. Outre la Banque centrale de France (qui représente l’Eurosystème), les banques centrales du Japon, de la Corée, du Mexique, de la Suisse, de l’Angleterre et la Federal Reserve Bank de New York sont également à bord.
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Un Rothschild aurait dit : « Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation et je n’aurais pas à me soucier de ceux qui font ses lois » ( la citation serait apocryphe ? Mais on ne prête qu’aux riches ) . La monnaie est un outil et une arme du pouvoir, avec l’euro numérique la cage se refermera sur nous. Je vais conseiller à mes petits enfants d’apprendre le russe pour émigrer.