La Cour européenne des Droits de l’Homme, fondée au sortir de la guerre sous l’égide de Winston Churchill, va-t-elle perdre sa puissance fondatrice ? C’est en tout cas la menace que le Premier Ministre britannique fait peser depuis que cette Cour constitue un obstacle à la politique de remigration (vers le Rwanda) qu’il a lancée. Le mondialiste Sunak rejoint donc ici les thèmes des identitaires, mais sous une variante orginale : la CEDH serait une instance “étrangère” qui embarrasse le droit britannique.
Depuis plusieurs mois, le Premier Ministre britannique tente de rejoindre le mouvement enclenché par l’Organisation internationale des Migrations : la “réinstallation” de réfugiés au Rwanda, où la mise en minorité de la population hutue est un enjeu politique. Son souhait le plus cher est de “déporter” au Rwanda les demandeurs d’asile en attente d’examen de leur demande de papiers.
Problème : sur la foi des engagements internationaux britanniques, notamment de l’adhésion du pays à la Convention européenne des Droits de l’Homme, les juges anglais considèrent que cette politique est illégale. On retrouve ici les critiques que beaucoup de Français adressent à la même Convention, taxée d’être un instrument entre les mains de George Soros.
Face à la contestation dont il fait l’objet dans l’opinion publique (les travaillistes remporteraient la victoire facilement aujourd’hui), Sunak est tenté de prendre des décisions radicales pour calmer l’opinion publique sur la question des migrants : quitter la CEDH. Voilà une décision qui marquerait fortement les esprits.
Il n’y a pas si longtemps, ce que les Britaniques appellent aujourd’hui remigration, le reste du monde l’appelait simplement déportation. La perfidie de cette engeance mondialiste reémerge. Rien d’étonnant qu’elle se condamne.