Plus que jamais, et pour des raisons qui restent à éclaircir, la rémunération des travailleurs est devenue un mystère. Et c’est particulièrement vrai pour les smicards, dont plus personne ne comprend réellement comment fonctionne leur salaire. C’est bien le signe qu’il faut le réformer à la tronçonneuse ! Une mission mandatée par le Premier Ministre vient de constater que, pour augmenter de 100€ un salarié au SMIC, une entreprise doit parfois débourser 500€ ! Il est temps d’en finir avec la bureaucratie qui se mêle de tout et appauvrit les salariés…
Je ne vous conseille pas forcément de lire le “rapport d’étape” de la mystérieuse “MISSION RELATIVE À L’ARTICULATION ENTRE LES SALAIRES, LE COÛT DU TRAVAIL ET LA PRIME D’ACTIVITÉ” composée des économistes Bozio et Wasmer déjà évoqués dans nos colonnes. Vous risquez en effet de vous poser de sérieuses questions sur la déconnexion des thuriféraires qui confortent Macron dans ses illusions avec la réalité. Il suffit de lire leur jargon pour comprendre le mal qui frappe ce pays : ceux qui décident ne vivent pas dans la même réalité que ceux qui prennent le métro ou la Supercinq d’occasion pour aller faire leurs courses.
Reste un constat implacable, qui lui aussi explique la désespérance française : pour augmenter un smicard de 100€ nets par mois, le dédale fiscal français oblige certaines entreprises à débourser 500€. Le fait significatif est qu’il faut désormais une mission spécialisée d’experts pour arriver à ce constat… dans un rapport d’étape dont un dixième seulement des mots est compréhensible par le grand public.
Voilà une leçon à méditer : tout le monde parle de tout et a un avis sur tout, mais combien faut-il débourser pour augmenter un smicard de 100€, personne ne le sait, en réalité. Et les experts peinent à expliquer comment on en arrive là…
Beau résumé de l’analyse de Antoine Bozio et Etienne Wasmer sur les effets pervers des manipulations de l’Etat concernant les charges sociales. Les conséquences en sont évidentes : confiner nos industries installées en France dans le fordisme, autrement dit des produits standards fabriqués en masse et à bas coût par des travailleurs peu qualifiés.
C’est l’inverse de la politique industrielle suivie par les grands groupes industriels qui cherchent à toujours mieux satisfaire tous les secteurs de leur clientèle avec des produits de qualité adaptés à leurs besoins réels et avec des prix de revient compétitifs.
C’est notamment la cas de notre champion Michelin qui cherche sans cesse à améliorer les qualités routières des véhicules en fabriquant des pneumatiques adaptés aux mécaniques et suspensions employées par les différents constructeurs internationaux et leurs différents modèles de véhicules routiers. Ce service de grande qualité requiert des travailleurs qualifiés qui souhaitent progresser et s’engager à collaborer étroitement avec les clients. Dans les conditions imposées par l’Etat français il est impossible de maintenir ces gammes diverses de produits sur mesure dans les limites de prix de revient imposés par la compétition internationale.
En conclusion le fordisme est bien la politique principale des services publics de l’Etat français, avec cette invitation permanente au nivellement par le bas de la qualité des biens et services produits.
Depuis quand un employeur devrait tenir compte de l’état civil, du nombre d’enfants et du lieu de vie pour la rémunération d’un salarié ?
J’ai l’impression qu’ils mélangent des torchons et des serviettes avec le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.
Voir “Lecture” sous le tableau.
toute cette complexité nourrit lesdits experts…
ils se ne sont pas déconnectés des réalités.
Ils façonnent la réalité à venir pour la population.
Ces choix pour les smicard aboutissent à créer des trapes à pauvreté. Ce n’est pas une bêtise, c’est un choix assumé.
On n’est pas dans un système capitaliste, on est dans un système oligarchique qui se drape de socialisme, pareil dans les autres pays européens. Et pareil aux USA avec Biden la marionnette qui promet d’augmenter les impôts officiellement pour les plus riches, ils ne seront pas concernés bien sûr, c’est la classe moyenne qui trinquera.
Le Great Reset continue à avancer.
C’est sûr que ceux qui réclament une simplification administrative sont dans le vrai.
Après il n’y avait pas besoin d’une commission d’experts pour se rendre compte d’un tel problème sur l’augmentation nette et l’écart avec le coût pour l’entreprise.
Un simple patron de bar qui sert des cervoises s’en rend compte quand il veut récompenser un serveur performant ou une barmaid compétente.
Certes lui-même ne sait pas pourquoi c’est le bordel à ce point mais toujours est il qu’en donnant une augmentation à son salarié, finalement son salarié revient vers lui deux trois mois plus tard pour lui indiquer de lui remettre son ancien salaire en place car au final malgré l’augmentation il gagne moins à la fin du mois.
Le salarié s’aperçoit qu’il perd telle prime, qu’il ne bénéficie plus de tel seuil pour telle charge, etc…
Du coup le patron s’exécute et laisse la société payer ce que lui était prêt à faire comme effort. Triste France de la débilité administrative, bureaucratique et technocratique ????