Alors qu’avait lieu un débat (peu suivi) entre sept têtes de liste, Emmanuel Macron a publié une interview réalisée par des journalistes du milliardaire Saadé (La Tribune et la Provence), en plein conflit d’intérêt avec le Président. Et l’interview fut d’une complaisance impressionnante : non seulement, les questions posées au Président étaient « téléphonées », mais aucun journaliste n’a osé relever les fake news du Président. Décidément, il y a quelque chose de totalitaire dans la presse française.
Donc, Rodolphe Saadé, milliardaire (grand bien lui fasse !) et directeur général de la Compagnie Maritime d’Affrètement (CGM-CMA), a racheté la Provence et la Tribune, qu’il a transformés en machine de guerre médiatique au service de Macron. Et des journalistes de ces deux titres ont interviewé le Président sur les européennes. Comment s’en offusquer ? Entre amis, tous les services sont permis.
Donc, la Tribune et la Provence ont publié une interview complaisante, sans véritable contradiction, destinée à servir la soupe du Président.
Nous la commentons dans notre Chaos Global hebdomadaire.
Reste que l’évolution de la presse, volontiers donneuse de leçons, inquisitrice, avide de désigner les infréquentables (les extrémistes, les complotistes, les populistes, et autres animalistes), pose une vraie question. Quand un milliardaire achète un titre, c’est, d’ordinaire, pour l’apprivoiser, le soumettre, le transformer en feuille de chou propagandiste. Ni La Tribune ni La Provence n’échappent à ce sort.
On relèvera donc que les journalistes de ces organes au service du pouvoir se contentent complaisamment de mésinformer pour remplir leur mission, moyennant un chèque régler en partie grâce des subventions. Moyennant quoi, Macron peut impunément propager des fake news : il aurait baissé les impôts de 60 milliards, par exemple, il aurait mené des plans mirifiques pour l’école publique, il se battrait pour la cohésion nationale (personne ne lui demande si « emmerder les vaccinés » comme il le prétendait fait partie de ce programme).
Bref, paie des milliards à la presse, et des journalistes arrogants et prétentieux se transformeront en publi-reporters avec une bonne conscience de toutou.
tant qu’il y aura encore des gens pour acheter ces journaux…
Puisqu’ils sont subventionnés, nos journalistes sont des parfaits petits fonctionnaires, obéïssants à la main qui les nourrit.
Et pas que dans ce secteur…