Dans quelques jours, les citoyens inscrits sur les listes électorales éliront leurs députés au Parlement européen. A partir de 3% des suffrages obtenus, les listes de candidats sont remboursées de leurs frais de campagne. Cela dit, 3%, c’est beaucoup, et compte tenu de l’effet-loupe produit sur les candidats par la puissance de pénétration médiatique dans les esprits, on considère que 1%, c’est le palier à atteindre pour s’inscrire dans le paysage politique. A gauche, Nathalie Arthaud, de Lutte Ouvrière, ne dépasse pas ce chiffre ; à droite, Jean Lassalle, François Asselineau, Florian Philippot ; pourtant tous ces noms sont bien connus. A noter que ces chiffres sont ceux des élections européennes, qui depuis les premières en 1979 servent de défouloir à beaucoup de citoyens qui croient que l’échelon européen est moins important que l’échelon national – alors qu’au contraire, 90% des lois dans un pays sont d’initiative européenne. Dans une élection nationale, la présidentielle par exemple, c’est une autre affaire, il n’est pas rare que ces petits candidats chutent en-dessous du 1%.
Pour les candidats élus, cette élection est une bonne affaire, compte tenu de la rémunération très élevée d’un député européen. Au salaire net mensuel de 7.776 euros et six centimes s’ajoutent une indemnité de frais généraux de 4.950 euros et surtout une indemnité forfaitaire journalière de 338 euros. Pour un mois de trente jours, donc, cela monte à 10.140. Ainsi la rémunération véritable du député est-elle de 22.866 euros et les six centimes dont nous parlions. C’est trois fois plus qu’un salaire de parlementaire national, et cela pose une vraie question politique, car cette élection, comme les régionales, est une élection de courtisans : l’important n’est pas d’être apprécié par les électeurs, mais par au moins la tête de liste, ou plutôt le parti, qui décide d’attribuer ou non une place éligible aux colistiers – on parle d’une place « éligible » en fonction des sondages ou des scores habituels de la liste, quand il n’y a pas de tremblement de terre électoral comme cela arrive parfois.
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Merci pour ces précisions pratiques. Le parlement européen ressemblerait un peu au parlement d’ancien régime ? De rares personnalités surnagent dans ce marécage de bénéficiares, ce sont Valerie Joron (RN) et la regrettée Michèle Rivasi (écolo) . D’autres ont bien fait le boulot. Au bout du compte je vois la grande manipulation du système des partis et une machine électorale à diviser les français, le totalitarisme européen se met lentement mais sûrement en place.
C’est Virginie Joron, je crois.
Oui, tenace Virginie Joron, la seule à continuer vaillamment et sur la durée, en particulier pour dénoncer la “plandémie”, les injections et leurs ravages, sujets tabous, et qu’il conviendrait désormais de balayer sous le tapis au prétexte que c’était hier et que la roue tourne. Le fait qu’elle soit du RN a pu lui faire du tort, trop extrémiste… Hervé Juvin, lui également au Parlement européen mais “non inscrit”, est intervenu par vidéos pour nous alerter sur le double langage politique tenu et les dangers sur le terrain.