Dans cette Chronique de la Royauté avec Yves-Marie Adeline, nous évoquons l’héritage institutionnel et politique laissé par Louis XIV à la France : entre lutte contre l’aristocratie, rivalités avec le Pape et mise en place d’une administration centralisée, Louis XIV a posé les germes de ce qui allait causer la chute de l’Ancien Régime et l’arrivée de la République. Beaucoup imaginent souvent que l’Ancien Régime fut un système monolithique où le Roi et l’église marchaient main dans la main pour préserver un système équilibré et stable. La vraie histoire fut bien différente.
Louis XIV est unanimement considéré comme une sorte de “modèle royal” qui aurait servi de référence à toutes les monarchies du monde. En soi, l’image d’Epinal n’est pas sans fondement. Simplement, le règne de Louis XIV, et l’héritage qu’il a laissés, illustre aussi les profondes contradictions d’un régime mis à mal par la violence politique qui y régnait.
D’une certaine façon, les solutions choisies pour régler ces contradictions ont fait le lit de la Révolution :
- querelles d’autorité avec le Vatican
- déploiement d’une administration centralisée indépendante de la noblesse dominante
- plus globalement, centralisation du pouvoir au détriment des barons locaux
- invention d’une “politique culturelle” qui servira à la propagande du régime, tant sur le plan intérieur qu’extérieur
Encore merci pour votre entretien passionnant sur le plus grand des rois de France. J’attends avec impatience la prochaine capsule qui abordera la révocation de l’édit de Nantes qui serait peut-être sa principale erreur politique, les huguenots ont quitté la France pour enrichir la Prusse, la Suisse et l’Angleterre ce qui est fort dommage.
Au masculin, l’adjectif laïc ne s’écrit pas “laïque”.
Eh bien si, c’est autorisé et indifférent s’agissant de ce mot.
Il faut (re)lire “l’ancien régime et la révolution” de Tocqueville. Essai magistral, qui montre que le centralisme administratif nous vient de Louis XV. L’hypertrophie de l’administration centrale de Louis XV a formé le berceau de la révolution, en désagrégeant les pouvoirs politiques locaux, et en favorisant des penseurs politiques totalement coupés de la réalité.
Louis XIV, en grand politique, faisait très attention à obtenir l’approbation des parlements avant toute décision majeure. Après son départ, l’administration s’est développé sans aucun contre pouvoir, avec pour conséquence la guerre civile à partir de 1789.
Il faut lire “l’ancien régime et la révolution”!