La victoire des travaillistes aux élections législatives britanniques était attendue. Elle est un peu moins ample que prévu. Elle est néanmoins essentielle car elle officialise le ralliement du parti au Brexit. On notera que le scrutin marque aussi le déclin du parti indépendantiste écossais. Ce qui s’est joué, c’est surtout une défaite historique des conservateurs britanniques: le parti qui avait fait gagner le Brexit est aujourd’hui déconsidéré pour ne pas avoir protégé le peuple britannique conformément aux engagements qu’il avait pris. A noter la percée du Reform Party d’un Nigel Farage revenu en politique.
Nigel Farage, l’homme par qui le Brexit est arrivé, a été élu député au Parlement britannique
On s’attendait jusqu’à 450 députés pour le Labour, tant le discrédit du parti conservateur au pouvoir est grand. Il semble que l’on doive s’arrêter à 410 (sur 650 sièges à pourvoir).
Rappelons que le système électoral britannique est uninominal à un tour. c’est le candidat arrivé en tête qui est élu. (Transposé en France, le système aurait donné au Rassemblement National une majorité absolue de 297 circonscriptions gagnées dimanche 30 juin).
Tout s’est joué à droite en Angleterre….
.En réalité, il s’agit surtout d’une défaite, en Angleterre, pour le parti conservateur, qui n’a pas tenu les promesses de la campagne de Boris Johnson fi 2019. Une foius le Brexit réalisé, les Tories ont fait comme si la sortie de l’UE n’impliquait pas une remise en cause plus générale, celle du mondialisme. Confinements du COVID, écologie punitive, immigration extra-européenne massive etc…. ont pesé lourd sans la décision des électeurs.
Habituellement, un parti perd les élections en Grande-Bretagne parce que ses électeurs s’abstiennent ou participent moins au scrutin, pour marquer leur mécontentement. En l’occurrence, l’électorat conservateur a voté pour un nouveau parti, lancé par Nigel Farage, le Reform Party.
Nigel Farage, l’homme sans qui le Brexit n’aurait pas eu lieu, obtient au moins quatre députés – un exploit pour un nouveau parti dans un système uninominal à un tour. A l’échelle de l’Angleterre, on observe que le parti de Farage arrive deuxième, devant les Tories, dans de nombreuses circonscriptions.
Le déclin du parti indépendantiste écossais
Un élément peu remarqué par les commentateurs est la large victoire du Labour en Ecosse, aux dépens du SNP, le parti indépendantiste écossais.
Au moment où le parti travailliste, par la voix de son chef, Keir Starmer (en photo ci-dessus), a confirmé que son parti ne mettrait plus en cause le Brexit en cas de victoire aux élections, la défaite des indépendantistes écossais, qui prévoient de demander une adhésion de l’Ecosse à l’UE en cas d’indépendance, confirme qu’une page se tourne dans l’histoire britannique.
Et zu moins Sunnak a démissionné