Depuis le soir de la dissolution, le 9 juin, une figure s’est imposée contre tous dans la vie politique française : celle du trotskyste Jean-Luc Mélenchon, avec ses airs de Savonarole, bien décidé à refonder une société sur des bases marxistes-léninistes sans concession malgré tous ses amis de la gauche sociale-démocrate qui tentent de le faire. Et le récit de la semaine politique que nous venons de passer ne fait que confirmer le caractère central que joue Mélenchon dans la structuration de la gauche.
La semaine qui vient de s’écouler a démontré que les imprécations multiples de gauche, du centre, et de droite, appelant à faire taire Mélenchon, sont restées lettre morte car le bonhomme est décidément incontournable dans notre vie politique.
On se rappelle ici que François Hollande a préconisé à Mélenchon de se taire, il y a une semaine, afin de faciliter l’arrivée au pouvoir d’une coalition de gauche. La ligne Hollande n’est pas très différente de la ligne Glucksmann.
En grattant un peu, on trouverait facilement d’autres ennemis irréductibles de Mélenchon à gauche :
- tout le monde a en tête les ratiocinations IVè République de Fabien Roussel, dans un train, surprises par un internaute, où le communiste battu aux élections évoquait toutes les possibilités de coalition sans la France Insoumise
- les “purgés” (Corbière, Garrido, Simonnet) militent activement pour tourner la page Mélenchon (à qui ils doivent pourtant leur carrière politique)
- les amis des purgés (Autain, Ruffin, notamment) ne cachent pas non plus leur hostilité
Malgré tout, la force militante reste du côté de la France Insoumise, grâce à laquelle, l’entourage de Jean-Luc Mélenchon dispose d’une formidable capacité de blocage.
Conscient de sa force, Mélenchon impose aujourd’hui son scénario :
- soit il est choisi comme Premier Ministre pour mettre en oeuvre son programme marxiste-léniniste
- soit il passera son tour et mènera une redoutable guerre d’opposition à tous ses amis de gauche qui auraient franchi le Rubicon d’une coalition avec les macronistes
Voilà une belle leçon de choses, qui n’a rien à envier aux manoeuvres des staliniens en Europe de l’est après 1945.
Je veux des conseils en patrimoine pour éviter la ruine
Merci Eric pour ce tableau haut en couleurs sur ce personnage sectaire dont une des citations tristement célèbre est : “la république, c’est moi !”…. Je n’oublie pas qu’il a voté le passe vaccinal, ayant par là-même condamné à la perte de leur travail énormément de salariés du public et du privé. Il avait même ajouté qu’il fallait aller chercher les “non vax” et les piquer de force. Bref, il a été encore plus royaliste que le roi, où plus sataniste que Satan. Toutes proportions gardées, je crains encore plus Mélenchon que Macron, bien que je déteste au plus haut point ce dernier. La politique Stalinienne (ou Schwabienne) qu’il apporterait serait le point final à l’effondrement de la France, tant au niveau économique qu’au niveau de la liberté.
J’avoue ne pas bien comprendre ce qui peut attirer dans ce personnage malsain.
Bonjour,
C’est prêter à JLM un grand pouvoir qu’il n’a pourtant guère démontré jusqu’ici !
Depuis son accession au pouvoir jupitérien, Macron a tout fait au contraire pour que les extrêmes soient tenues à l’écart du pouvoir apparent : d’une part en ratissant large autour du centre pour les postes en vue, d’autre part en faisant passer des textes épousant les revendications marginales (qui occupent beaucoup les esprits gauchisants).
En réduisant chaque jour davantage les marges de manoeuvre étatiques par endettement démesuré, Macron élimine aussi toute possibilité de solutions collectivistes (sauf à créer une monnaie nationale non convertible, ce que JLM ne sait pas proposer … ).
Donc JLM fait du bruit et ne menace pas ses “amis” de gauche. Il arrive simplement à cristalliser sur son nom des mécontentements plus ou moins justifiés (oppression et crimes d’Israël sur Gaza par exemple, inégalités criantes, pauvreté manifeste …) en faisant preuve de lucidité à certains moments.
Ses envolées, ses embardées et ses outrances demeurent un repoussoir pour le commun des mortels et y compris pour des proches qui partagent pourtant ses vues dans les grandes lignes, comme ce fut le cas pour Jean Marie Le Pen.
La gauche marxiste-léniniste et donc athée, même avec un personnage plus consensuel n’arrivera jamais à s’imposer et même à imposer son jeu en France, heureusement protégée par une foule immense de saints, de génies et de héros, d’anges du bon côté. Elle contribue, en revanche, chaque jour davantage à réduire les chances d’une prise de contrôle étatique (même policière) : les réussites imitables et salutaires émanent de plus en plus de citoyens actifs, intelligents et courageux, a fortiori quand ils se mettent à l’école et à la suite de Jésus.
Je suis parfaitement OK avec vous.
Le danger réel est Macron qui au lieu de rassembler clive et divise le pays montant les uns contre les autres. JL Mélenchon, je l’ai bien connu a des défauts, mais il fait son travail de leader du PG/LFI, essayant tout pour le promouvoir et se promouvoir!
Chaque homme politique a un égo au dessus de la moyenne. JLM a tenté de fonder une gauche de gauche, pas une gauche de droite comme le veulent Hollande et l’agent de Washington Glücksmann.
Comme la plupart des leaders de la “gauche”, iil n’ a pas ou refsue de reconnaître que le sociétal tue la gauche plus que le RN!
Le sociétal comme Christopher Lasch l’avait anticipé dans “la révolte des Elites”, c’est la scission entre les élites et les classes populaires et moyennes. le résultat est dramatique pour “la gauche” que ce soit le pS, les écolos, le PC ou LFI, plafonner à 28% alors que le RN est à 37, est du à l’abandon du social et du souverainisme/patriotisme.
Contrairement aux médias dominants je refuse le lynchage d’un homme politique quel qu’il soit.