Dans le livre écrit par Michel Maffesoli durant l’été 2017 et publié en janvier 2018, Être postmoderne (Le Cerf, 2018), celui-ci m’avait demandé d’écrire une postface sur l’adéquation d’Emmanuel Macron aux valeurs et aux caractéristiques de la postmodernité : l’enfant éternel, l’oxymore, le retour de la tradition, le Nous plutôt que le Je et donc le Pacte plutôt que le Contrat social, l’idéal communautaire plutôt que l’idéal démocratique …
En effet, dans la campagne d’Emmanuel Macron, dans la fabrication de son image, de son narratif comme disent les communicants on retrouvait beaucoup de ces « nouveautés » qui d’après Michel Maffesoli signaient l’émergence des valeurs postmodernes : horizontalité, idéal communautaire, équilibre des contraires, voire une nostalgie du sacré. Et pourtant, pour qui avait également bien analysé la modernité finissante, la personne même d’Emmanuel Macron, sa formation, sa stature et sa manière de se présenter, une timidité voire un malaise dans les rapports avec le bon peuple (ce n’était pas lui qui eût touché le cul des vaches) laissaient augurer d’un tout autre personnage.
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