Voilà qui est devenu une expression quotidienne. Bien sûr pour décrire ceux que l’on ne nomme plus intellectuels, mais «experts». N’ayant pas grand-chose à dire, mais le disant bien fort. Les journalistes aussi, qui dans leur majorité, illustrent la prophétique sentence que Nietzsche promulguait à la fin du XIXe siècle : « Encore un siècle de journalisme et les mots pueront. ». Mais les plus omni – présents, ce sont les politiques occupant ce qu’il est convenu de nommer : la « scène politique », qui se retrouvent de la manière que l’on sait sur ces fameux «plateaux».
On ne rappellera jamais assez la judicieuse analyse de Platon, rappelant dans « La République » que la dégénérescence de la démocratie conduit immanquablement à ce qu’il nomme la « théâtrocratie ». C’est exactement ce qui est en train de se passer aujourd’hui ! Plus proche de nous, Guy Debord a parlé de « la société du spectacle ». Et Jean Baudrillard, à la manière subtile qui est la sienne, rendra attentif au « simulacre ». Enfin il ne faut pas oublier Pascal et son analyse de la décadence, cause et effet de ce qu’il nomme, judicieusement, le « divertissement ». Le choix des termes peut varier, la réalité est la même : on se joue du peuple.
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