Santé, soins, école, transport, administration, justice – il n’y a guère de domaine étatique où l’intelligence artificielle ne soit présentée comme une panacée. Grâce aux algorithmes, l’État doit devenir plus rapide, plus efficace, moins cher et plus économe en ressources. Un regard sur la pratique montre exactement le contraire : les choses fonctionnent de moins en moins bien au lieu de mieux. Les experts financiers estiment que les attentes envers l’IA sont totalement exagérées et s’attendent à ce que la bulle éclate. Les dirigeants des États ont-ils – une fois de plus – misé sur la mauvaise carte ? Pour servir la technostructure ?
Le groupe parlementaire du SPD présente ces jours-ci sa stratégie en matière d’IA. Celle-ci doit montrer comment les moyennes entreprises allemandes doivent mieux utiliser les applications basées sur l’IA et devenir ainsi plus compétitives au niveau international. Si on la lit attentivement, la stratégie elle-même n’est qu’une « feuille de figuer » destinée à dissimuler les manquements politiques massifs qui ont conduit les PME allemandes à la situation dans laquelle elles se trouvent actuellement.
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La bulle Internet qui a éclaté en mars 2000 n’a pas ralenti l’émergence de puissants groupes mondiaux dans les télécom et les infrastructures de réseaux, bien au contraire. Certes, la France socialiste de Jospin s’est tenu temporairement à l’écart pour préserver l’essor national du monopole Minitel bien de chez nous.
Quand les barrières à l’entrée pour le développement d’une nouvelle technologie numérique sont basses et l’espérance de succès forte, il est naturel que la concurrence soit exacerbée dans la création d’applications nouvelles et la recherche de capitaux pour financer le développement.
L’IA est typiquement un outil pour faciliter les audits en tout genre et le contrôle de l’exécution des bonnes pratiques. Elle est aussi capable de détecter les incohérences d’une loi ou de trouver des données pertinentes dans de grandes bases de données.
Un menace pour les libertés sera l’exigence des Etats de multiplier leurs recueils de données, par exemple en imposant que toute facture émise par une entreprise soit transmise à l’administration d’Etat.
Il y a longtemps que l’IA pilote des avions ou des trains. Le pilotage automatique d’une automobile est beaucoup plus complexe car il nécessite une harmonisation précise de la signalisation des voies de communication. L’IA est déjà utilisée pour la gestion de portefeuilles en bourse.
L’utilisation efficace de l’IA sera un long apprentissage autant pour les humains que pour les machines. Cela impose bien sûr que l’Etat ne crée pas de monopole. Est-ce possible?
Que peut-on espérer d’une IA dont les profils métiers qui sont sensés la coacher sont les mêmes que ceux qui ont manqué d’efficacité auparavant lorsqu’ils étaient aux commandes…
La faute n’est pas celle de l’IA mais de garder des personnes mal recrutées et au mauvais poste.
Plus que l’IA, le piège n’est-il pas constitué de par la déconnection du réel de la technostructure?
On disait autrefois que les comportements humains ne peuvent se résumer à des équations et des statistiques.
Il est douteux qu’on puissent les enfermer dans des tableaux Excel et des algorithmes, aussi perfectionnés soient-ils.
Et c’est tant mieux.
l’IA a l’avantage de proposer des solutions simples à des problèmes difficiles et de déresponsabiliser un peu les responsables économiques, politiques et administratifs! les consultants anglosaxons ont bien travaillé ils détruisent systématiquement ce qui était le modèle économique , politique et social que le monde nous enviait, ce qui déplaisait à nos amis américains, avec la mondialisation leurs oligopoles ont envahi les économies européennes et les consultants ont convaincu nos élites que nos économies fondées sur un système tripolaire: public, coopératif et privé étaient dépassées, que le social était ringard, le sociétal ne coûte rien et détourne l’attention des vrais problèmes, maintenant l’OCDE nous dit l’IA va résoudre les problèmes créés par l’américanisation de l’Europe! Continuons et nous serons une vraie colonie de Washington!