L’acte II du Brexit a commencé, de manière soudaine. Les émeutes qui secouent la Grande-Bretagne suite à l’assassinat de trois fillettes par un ont cueilli à froid le nouveau Premier ministre Keir Starmer. Comme il s’agit d’abord d’une révolte de jeunes gens issus de la classe moyenne blanche, le Premier ministre a eu beau jeu de dénoncer “l’extrême droite” – avec les Russes en embuscade! Mais ce pur produit de l’Etat profond anglo-américain qu’est Starmer ne voit pas que le peuple britannique considère avoir été floué après le Brexit: il avait réclamé la fin de l’immigration massive. Conservateurs et travaillistes leur auront finalement imposé le contraire: plus de mondialisme (donc d’immigration) pour compenser la sortie de l’UE. Le Royaume-Uni est déstabilisé par l’effet en retour d’une révolution démocratique inachevée.
A première vue, il s’agissait d’un fait divers: une attaque mortelle au couteau par un homme d’origine rwandaise, lundi 29 juillet, à Southport en Angleterre. Trois petites filles y ont trouvé la mort et huit personnes ont été blessées.
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Merci de citer Julien Assange enfin libre. Cette explication de la protestation des jeunes anglais contre l’incurie économique et sociale du gouvernement après le Brexit est patente. La déportation des indésirables vers le Rwanda n’est pas la solution correcte. Encore un gouvernement liberticide qui étiquette ses opposants, quels qu’ils soient, comme extrême droite ou terroriste. Espérons que les Brits préfèrent régler leurs affaires et querelles intérieures avant d’intervenir impérialement avec violence en Ukraine ou Israël ou Rwanda.
Pourquoi de telles émeutes n éclatent elles pas en France quand des ressortissants étrangers sous OQTF ou pas tuent, violent ou mutilent des citoyens français ? Les anglais pronaient pourtant une tolérance plus large pour les signes ostentatoires religieux et envers les communautés religieuses…
sans doute parce que le royaume-uni est 1 pays de droite alrs ke la francie est 1 pays de goche…
S’il vous plait Edouard, je n’ai pas suivi les infos étant en vacances. Ces fillettes ont été tuées par un “quoi” ? Immigré ? malade mental ?
On a très peu d’informations. La police et le gouvernement sont les premiers responsables des désordres car ils n’ont rien voulu dire sur l’assaillant, rwandais d’ascendance, né en Grande-Bretagne. De ce fait, une rumeur s’est répandue sur les réseaus sociaux, selon laquelle il était musulman, ce qui est manifestement faux.
Merci pour cette analyse géopolitique
Néanmoins, le texte est parsemé de coquilles.
Que pensez vous de ce témoignage et analyse par un résident au Royaume-Uni https://youtu.be/fEXTeZs1V7g ?
Les déclarations rapides des autorités britanniques sur le traitement judiciaire qui sera dispensé à tous ceux qui se sont (seront) fait attraper par les forces de l’ordre contraste fortement avec leur apathie, et c’est un euphémisme (collaboration ?), dans l’affaire de Telford…
La présence britannique à Bruxelles naguère promue par Tony Blair, agent américain ainsi que mis en fiction par l’excellent ‘Ghostwriter’ de Roman Polanski, avait pour fonction d’assurer par une stratégie alternative la vassalisation de l’Europe aux Etats-Unis. Mais déjà à l’époque de Harold Wilson c’étaient les travaillistes qui faisaient le mieux passer cette stratégie ‘pro-européenne’ auprès du public britannique, et surtout anglais, légitimement méfiant, en la faisant passer pour une sympathique ouverture sur le continent contredisant l’isolationnsme archaïque des populations arriérées, ou l’atlantisme trop exclusif de conservateurs comme Margaret Thatcher. Mais tout cela relevait de l’escroquerie intellectuelle, et il s’agissait toujours de jouer le jeu de la ‘relation spéciale’ entre peuples de langue anglaise. Un acquis majeur de la période Tony Blair fut l’assomption de l’anglais comme langue unique du pouvoir depuis Brest et Lisbonne jusqu’à Varsovie et Budapest, préparant le grand saut d’un OTAN qui a réhabilité le nazisme dans sa fonction au moins d’anti-Russie ( voir l’accueil du vétéran SS au parlement canadien), jusqu’à la mer d’Azov, le fond de la Baltique et le Caucase. La sortie en trompe-l’oeil des instances illusoirement décisionnaires de Bruxelles appelée ‘Brexit’ n’a jamais signifié que les élites britanniques renonçaient au rôle de contremaîtres des affaires européennes pour le compte de Washington, comme l’a montré le rôle accru de Boris Johnson depuis qu’il n’est plus premier ministre britannique là où les Etats-Unis estiment que cela a de l’importance. Les Anglais ne font que transmettre les ordres d’un peu plus loin et en passant par d’autres capitales que Bruxelles, qui est de toutes façons une ville américaine. Le prix à payer de ce rôle assumé par les élites pour les Britanniques ordinaires, qui comme tous les autres peuples de la planète ne comprennent rien et ne veulent rien connaître des affaires étrangères (qui leur semblent étrangères) est la perte de contrôle sur leur vie nationale : et c’est le sort commun des autres peuples européens, seulement un peu plus soumis et un peu plus mal logés dans le palais du maître. Mais tout ceci découle des choix faits par Churchill dans son alliance de guerre avec Roosevelt, et semble irréversible. Le parallèle à faire est avec la démission décisive que représentèrent à l’époque les accords Blum-Burns de 1946 pour la France. Lire à ce sujet le dernier ouvrage d’Annie Lacroix-Riz sur le plan Marshal. Faute d’un véritable nationalisme co-opératif plutôt que concurrentiel français, anglais, allemand, italien, le sort de l’Europe, à l’instar des cités grecques face à Philippe de Macédoine, est scellé.
Bravo !
le malaise des britanniques s’approfondit, le Brexit na pas débouché sur un souverainisme désiré par les électeurs du Brexit, souverainisme signifiant moins de mondialisation américaine, d’immigration incontrôlée, fin de l’idéologie progressiste, comme nous en 2005 avec le non au traité constitutionnel, les britanniques se heurtent à l’élite politique , la caste qui qu’elle soit conservatrice ou travailliste mène les mêmes politiques de mépris des classes populaires et moyennes, de leurs besoins, refuse de prendre en compte l’intérêt général , qui se heurterait à la mondialisation américaine, refus de prendre en compte les intérêts légitimes du peuple anglais, qui sont incompatibles avec la mondialisation comme ils l’étaient avec l’Union Européenne bras armé de la mondialisation anglosaxonne!
la crise éclate, car le peuple n’en peut plus, et la moindre étincelle met le feu au pays, ce n’est d’ailleurs pas la première fois.
Comme en France la caste refuse la démocratie, la prise en compte de la volonté majoritaire!
elle se réfugie dans la propagande absurde!