L’opération de Koursk va se terminer sur un échec des Ukrainiens et de leurs maîtres anglo-américains. Soldats ukrainiens et mercenaires occidentaux impliqués dans cette opération se retrouvent face au bataillon tchétchène Akhmat et au FSB: on est hors du cadre de la Convention de Genève. La dureté de la réaction russe ne doit pas cacher le mécontentement de Vladimir Poutine: y a-t-il eu un échec du renseignement militaire russe qui aurait sous-estimé l’opération qui se préparait? Le Général Gerasimov, commandant en chef de l’armée russe en Ukraine serait sur la sellette.
Alexander Bortnikov, directeur du FSB
L’opération ukrainienne contre Koursk est d’ores et déjà un échec militaire. D’un côté, il ne fait aucun doute qu’elle a été lancée avec un soutien logistique anglo-américain. De l’autre, Washington, Londres et les gouvernements de l’Union Européenne se désolidarisent ouvertement de Zelensky maintenant que l’opération a échoué.
Les observateurs militaires font les constats suivants:
(1) les troupes ukrainiennes et occidentales qui ont pris part à l’opération (on parle de 12 000 hommes, dont des mercenaires polonais, britanniques et français) ont pu avancer d’une quinzaine de kilomètres, mais non jusqu’à l’objectif qui leur avait été fixé, la centrale nucléaire de Koursk.
(2) Les Ukrainiens ont déjà perdu plus de 2000 hommes, tués et blessés; le nombre de mercenaires occidentaux tués reste indéterminé, pour une raison que nous dirons plus tard. C’est surtout le matériel détruit qui impressionne; des centaines de véhicules; dix système d’artillerie MLRS (Multiple Launch Rocket System), dont trois HIMARS.
(3) L’attaque ukrainienne sur Koursk, aussi spectaculaire soit-elle, détourne l’armée de Kiev du front oriental et au sud, où l’armée russe continue à gagner du terrain.
La question des mercenaires étrangers
Il n’y a pas que les troupes spéciales tchétchènes dans la région de Koursk. Il y a aussi le FSB. La Russie n’est pas officiellement en guerre avec l’OTAN. Les soldats de pays de l’OTAN sont camouflés en mercenaires. On est sur le territoire souverain de la Russie d’avant 2013. Donc Vladimir Poutine considère que l’on a affaire à des terroristes.
Les Ukrainiens se trouvant dans la région de Koursk, qui ne se rendent pas, seront tués. Les mercenaires, eux, n’auront même pas la possibilité de se constituer prisonniers. C’est le directeur du FSB, Alexander Bortnikov, qui est à la manœuvre.
Vers des changements dans le commandement militaire?
Alexeï Dioumine a été nommé par Vladimir Poutine responsable de la riposte globale, civile et militaire, dans la région de Koursk.
Commentant les informations qu’il a collectées à Moscou, Pepe Escobar écrit:
Un débat extrêmement sérieux fait déjà rage dans certains cercles du pouvoir et du renseignement à Moscou – et le cœur du problème ne pourrait être plus incandescent.
Pour aller droit au but : que s’est-il réellement passé à Koursk ? Le ministère russe de la défense a-t-il été pris au dépourvu ? Ou bien l’a-t-il vu venir et a-t-il profité de l’occasion pour tendre un piège mortel à Kiev ?
(…) Ce jeudi, M. Belousov a commencé à présider une série de réunions visant à améliorer la sécurité dans les « trois régions » – Koursk, Belgorod et Briansk.
Les faucons de l’appareil (…) ne cachent pas que Gerasimov devrait être renvoyé et remplacé par le légendaire général Sergey « Armageddon » Sourovikine. Ils soutiennent également avec enthousiasme Alexander Bortnikov du FSB – qui a de facto résolu l’affaire extrêmement obscure de Prigojine – comme l’homme qui supervise actuellement la situation à Koursk.
(…)
La réaction du président Poutine à l’invasion du Koursk était visible dans son langage corporel. Il était furieux : pour l’échec militaire/renseignement flagrant, pour la perte évidente de prestige, et pour le fait que cela enterre toute possibilité de dialogue rationnel sur la fin de la guerre.
Pourtant, il est parvenu à renverser la situation en un rien de temps, en désignant Koursk comme une opération antiterroriste (CTO), supervisée par Bortnikov, du FSB, et avec une logique intégrée de « ne pas faire de prisonniers». (…)
Bortnikov est le spécialiste des opérations concrètes. Il y a ensuite le superviseur de l’ensemble de la réponse militaire/civile : Alexeï Dioumine, le nouveau secrétaire du Conseil d’État, qui a notamment occupé le poste de chef adjoint de la division des opérations spéciales du GRU (renseignement militaire). Alexeï Dioumine n’en rapporte pas directement au ministère de la défense ni au FSB : il rend compte directement au président.
Traduction : Gerasimov semble maintenant être au mieux une figure de proue dans tout le drame de Koursk. Les responsables sont Bortnikov et Dioumine.
Nous avons déjà parlé de la purge en cours au Ministère de la Défense, pour nettoyer les réseaux de corruption qui entouraient l’ancien ministre, Choïgou.
L’éphémère percée ukrainienne dans la région de Koursk pourrait être l’occasion d’autres remplacements, cette fois, dans le commandement militaire lui-même.
Bonjour,
Je ne comprends pas cette idée de ne pas faire de prisonniers, prisonniers qui pourraient peser dans la balance pour faire pression sur les opinions publiques ukrainiennes et même russes. Si tel est le cas, s’énerver n’est jamais un bon signe de gouvernance à mon avis. Et cela pointe même du doigt une fragilité de V Poutine, qui ne nous a pas habitué à cela.
Cdt.
M.D
bonjour,
il semble y avoir pas mal d’azov qui ont ete dejà pris à marioupol ,echangés,et remis en circulation…sans doute une bonne chose de les eliminer definitivement pour ne pas les retrouver une troisieme fois…idem pour les mercenaires etrangers.
Très pertinent. Merci
Il est bizarre que la France mcRonienne participe à des actions terroristes sur les territoires de la Fédération des Républiques de Russie. La France régresse-t-elle à ce point?
La guerre d’indépendance de l’Ukraine a commencé en 1917 après le traité de Brest Litovsk signé avec Allemagne Autriche Hongrie Bulgarie, Empire Ottoman, Russie qui définissait les limites de l’Ukraine et reconnaissait son gouvernement de Kiev dénommé République Populaire d’Ukraine (RPU). Il est clair que cette indépendance n’est pas acquise aujourd’hui.
Les Ukrainiens divisés entre nationalistes et communistes bolcheviks (dits aussi russophiles) n’ont jamais réussi à s’entendre pour constituer un véritable Etat sur l’ensemble du territoire. Il y eut la République de Donetsk en 1918, la OuestRPU de Galicie en 1919, l’occupation polonaise de la moitié de la Galicie, etc.
La guerre entre les nazi locaux et l’armée du peuple dura jusqu’en 1922. L’URSS ayant terminé sa révolution sociale, l’armée rouge entreprit de pacifier l’Ukraine et de la faire entrer dans l’Union. Difficile passage qui ne s’imposa que par la force de l’Armée Rouge et la famine décidée par Staline en 1928. Une véritable technique de gouvernement global en marche. La mobilisation pour la 2ème guerre mondiale et la victoire permirent l’intégration finale de l’Ukraine dans l’URSS.
Rien d’étonnant que L’Ukraine profondément instable ait accepté la mission de l’OTAN et du Deep State occidental de déstabiliser la nouvelle Fédération de Russie. Ce sont des milliers d’Ukrainiens qui se sont sacrifiés ou ont migré. Comment la France peut-elle être complice dans l’ombre de cette misère ?
Les français ont développé un savoir-faire pour gouverner dans le bon sens avec les communistes marxistes, bolchevicks trotskiste, et libéraux. Rappelons de Bronstein alias Trotski est né à Kherson en Ukraine en 1879.