De parfaits imposteurs nous expliquent à cors et à cris que défendre la souveraineté française, c’est défendre le bien commun contre l’idéologie du marché, et c’est défendre le service public contre la privatisation. Bien entendu, chacun a le droit de préférer le service public à l’entreprise privée. Mais prétendre que cette préférence socialiste relève du souverainisme est un exercice de haute voltige dont le Conseil d’Etat vient de nous rappeler avec brio qu’il était d’abord la marque de la caste mondialiste. Prétendre que la souveraineté passe par l’Etat, voilà un bel exercice d’infiltration cognitive qui permet de mettre les souverainistes les plus crédules au service de l’idéologie déployée par ceux qui nous dominent…
Le Conseil d’Etat vient de consacrer son étude annuelle (un pavé de plus de 500 pages) au sujet passionnant de la souveraineté. Dans ce document que chaque souverainiste ferait bien de lire en détail, en se déconnectant des vidéos gouroutisantes d’Asselineau et en faisant appel à son esprit critique pour comprendre de quoi est fait le monde moderne, le Conseil d’Etat, qui est au coeur du gouvernement profond en France, explique clairement la doctrine “officielle” de la souveraineté. Et, oh surprise ! elle ressemble comme deux gouttes d’eau aux lieux communs et aux platitudes qu’une myriade de mouvements souverainistes au financement mystérieux répètent à l’envi : vive le service public, vive la solidarité et la sécurité sociale, vive la protection des citoyens par l’Etat !
Et c’est vrai que c’est devenu une plaie de subir ces lieux communs du “souverainisme” au jour le jour, où le profit, l’entreprise, le marché, sont diabolisés au profit d’une vision sirupeuse de la société dans laquelle la gentillesse et la bienveillance sont supposés remplacer les salaires, sauf, bien entendu, pour ceux qui intiment aux autres de ne plus travailler pour l’argent. Car, et là aussi c’est bien connu, le souverainiste ordinaire a droit à une augmentation de salaire et de pouvoir d’achat, car il est une victime de la mondialisation, quand tous ceux à qui ils donnent de ronflantes leçons de morale devraient se sacrifier au nom du bien commun…
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Frédéric Bastiat a expliqué dès 1850 pourquoi une sécurité sociale monopolistique ne peut finir que dans une impasse (par déresponsabilisation des usagers).
Seul un individu est souverain et ce n’est pas Asselineau, cet indécrottable socialiste, qui décidera depuis un bureau parisien avec qui je dois faire du commerce ou travailler.
La plupart des souverainistes sont contre le libre échange et défendent donc le modèle castriste et nord coréen.
Très belle vision du souverainisme comme le permis de construire un cocon pour le peuple, enfoui dans l’Etat profond dit aussi Léviathan. Il y a peu de chance qu’un papillon multicolore ou une étoile lumineuse sorte jamais de cet enfermement étouffant. A cette infection de type brucellose, mieux vaudrait adhérer à une fédération Bruxelloise qui aligne les Etats sur les principes libertariens de base (droits de l’homme), à savoir liberté d’expression, liberté de circulation des idées et des personnes, liberté d’association, liberté d’être soi, de créer, d’enseigner et procréer, toutes libertés modérées par la fraternité, et les justes lois sans privilège appliquées de façon égalitaire pour tous.
Peut-être est-il plus facile de faire comprendre que la liberté individuelle (en tant que libre-arbitre) est du même ressort que la liberté collective que l’on nomme souveraineté?
La jalousie est un vilain défaut . Il y a 2 écoles , ceux qui se mettent à la place de l’autre , et ceux qui ne pensent qu’à leur pomme dans un petit confort de néo bourgeois établi.