On le sait déjà : en moyenne, le tarif des mutuelles augmentera d’environ 10% au 1er janvier 2025. Pour beaucoup de Français, cette hausse constituera encore une fois un moment douloureux à passer. Voici quelques idées pour réagir et vérifier que vous avez souscrit le bon contrat ! y compris en entreprise, où la mutuelle proposée par votre employeur peut ne pas être conforme aux obligations en vigueur… et notamment trop chère.
Selon les confidences et les rumeurs qui circulent sur le marché, les assureurs santé devraient augmenter leurs tarifs d’environ 9 à 10% au 1er janvier 2025.
Attention ! il s’agit là d’une moyenne… Certains assureurs se montreront modérés, d’autres augmenteront plus que la moyenne.
Les raisons de cette hausse sont multiples. Elles tiennent en partie à l’inflation dans la consommation de soins et à l’inflation des produits de santé. Ces phénomènes se répercutent différemment selon les types de contrat, ce qui explique qu’il n’existe pas de hausse uniforme par assureur, mais des hausses très segmentées. Ainsi :
- les personnes âgées et les retraités qui souscrivent individuellement à un contrat seront probablement les plus touchées par cette hausse, très largement parce que c’est cette catégorie de population qui consomment le plus de soins, du fait des problèmes de santé dus à l’âge
- les salariés bénéficiaires d’une mutuelle d’entreprise devraient toutefois subir des hausses, notamment à cause de l’augmentation de la consommation de soins, en particulier de la poussée des consultations en psychologie ou en psychiatrie.
Que faire face à ce mouvement qui réduit d’autant votre pouvoir d’achat ?
- si vous avez souscrit un contrat individuel, faites jouer la concurrence et demandez plusieurs devis, à différents assureurs, en prenant bien soin de comparer les garanties qui sont proposées. Identifiez en particulier les garanties dont vous avez le plus besoin et vérifiez s’il existe des offres plus intéressantes sur le marché. Pensez à prendre en compte la qualité de service de l’assureur
- si vous bénéficiez d’une complémentaire santé d’entreprise, vous avez plusieurs questions à vous poser :
- souvent les employeurs ne s’occupent pas directement de ces dossiers et délèguent à leur service RH ou à leur courtier d’assurance le soin de s’en préoccuper. Or tous ces intermédiaires ne sont pas forcément au courant précisément des réglementations en vigueur
- dans la pratique le tarif maximal mensuel de votre mutuelle d’entreprise est fixé par un accord de branche
- les remboursements “plancher” de votre mutuelle d’entreprise sont également fixés par un accord de branche
Peu de gens, que ce soit parmi les employeurs ou parmi les salariés, savent précisément ce qu’est un accord de branche. Et ils sont encore plus rares à connaître leur contenu.
C’est pourquoi notre partenaire Asfelia a développé un outil gratuit destiné aux salariés et aux employeurs, pour les aider à vérifier que la complémentaire santé en vigueur dans leur entreprise est conforme aux obligations fixées par la branche.
Vous pouvez retrouver cet outil sur : www.asfelia.fr
Sur cet outil, vous trouvez des réponses à vos questions :
- le tarif de la complémentaire santé choisie par mon entreprise respecte-t-il bien le tarif imposé par la branche de mon entreprise ?
- les remboursements proposés sont-ils suffisants au regard des planchers fixés par les accords de branche ?
La question de la mutuelle illustre parfaitement les contradictions de la logique française, où les salariés conquièrent toujours plus de droits mais dans une complexité telle que l’accès effectif à ces droits est quasiment impossible. Sans un accompagnement dans cette accession, les droits demeurent pour ainsi dire lettre morte.
Emparez-vous d’eux et faites-les respecter, ou respectez-les !
Le Courrier des Stratèges
Pensez par vous-même
Dilution de la responsabilité individuelle. Le bien nommé ticket modérateur avait du bon…
La sécu et autres mutuelles sont au service d’une santé décidée par l’Etat. Un Etat dirigé par des gens corrompus…
Mais il est évident que l’air du temps ne pousse pas à retrouver la liberté et la responsabilité individuelles qui permettraient de sortir de la spirale inflationniste des soins.
On se souviendra du tollé qu’avait suscité Fillon en voulant séparer les maladies graves (du ressort de l’impôt sous une forme ou une autre) de la médecine quotidienne voire de confort à libéraliser.
J’imagine facilement ce qui se passerait si l’Etat se mettait à vouloir prendre en charge l’assurance auto…