L’essayiste Piero San Giorgio nous a accordé un entretien sur la situation en Israël et au Liban, après la vague d’explosions de “pagers” du Hezbollah. Comme il le souligne, la rationalité militaire de la stratégie israélienne est aujourd’hui difficile à saisir, car les massacres de civils désarmés pris dans la nasse de Gaza ne peuvent que nourrir un surcroît de haine contre Israël, à rebours de l’objectif de paix à long terme que les Israéliens devraient rechercher.
Alors que ce soir même les opérations aériennes se poursuivent (tirs de rocket contre Israël de la part du Hezbollah, bombardements ciblés mais violents israéliens au sud Liban), les objectifs de guerre du gouvernement israélien paraissent de plus en plus énigmatiques.
- la réaction aux attentats de 7 octobre semble militairement et humainement hors de proportion : non seulement le Hamas est encore en état de combattre, mais les massacres de civils à grande échelle nourrissent une haine inextinguible contre Israël, dont l’économie s’effondre
- l’issue du conflit paraît très incertaine, et, après 11 mois de guerre, Israël ne peut revendiquer une victoire claire
- le glissement vers un embrasement régional constitue, pour Israël, une fuite en avant qui ressemble de plus en plus à un pari hasardeux
Dans tous les cas de figure, à quoi sert de massacrer abondamment des Palestiniens coincés à Gaza et qui ne peuvent s’enfuir ?
In fine, à quoi Israël pourra ressembler lorsque les hostilités cesseront ? Comment imaginer une relation de confiance avec les populations palestiniennes après ces horreurs ?
La déraison parle, et l’Histoire sanctionnera.
Le Courrier des Stratèges
Pensez par vous-même
Oh tout a fait. La deraison parle et l’histoire sanctionnera comme elle le fait toujours quand ce “peuple elu” ( par Satan )s’imagine dans son delire que seuls les non-juifs payent pour leurs crimes contre. l’humanite. L’histoire a sanctionne et sanctionnera enccore al hauteur des crimes commis. severement. Karma dit etre purge.
Je trouve remarquable que les experts les plus aguerris ne puissent plus trouver d’explication “rationnelle” (même si perverse et au-delà de l’horreur) à la politique de guerre, par exemple israélienne (voir l’article au-dessus). L’opposé du rationnel est l’irrationnel. Et cet irrationnel, cela ne peut désormais qu’être constaté, fait bien aussi partie du réel que le rationnel. Nous ne pouvons donc pas l’évacuer même s’il dérange et qu’il dérange parce que justement il n’est pas rationnel et “explicable”.
Si ce qui est rationnel répond à une logique qui au moins pour la pensée fait sens, à quoi répond l’irrationnel? Existe-t-il une “logique irrationnelle”? Je suis convaincu que oui. Mais pour la comprendre, il faut évidemment… “penser irrationnellement”, c’est à dire entrer de plein pied dans la nature profonde de l’être humain. Sa nature profonde est de nature spirituelle et là se trouve la clef de l’irrationnel. L’être humain est fondamentalement – indépendamment de toute approche religieuse – un être spirituellement libre, libre du sens qu’il donne à sa vie, du plus grand bien comme du plus grand mal, du don le plus gratuit comme de la perversité la plus atroce. Pourquoi? La rationalité ne peut l’expliquer, la spiritualité le peut. Quels facteurs déterminent si un être humain se tourne vers ce qui peut être ressenti comme le bien, un autre vers le mal, les deux faces de la même pièce appelée liberté? Ne suffit-il pas d’observer le comportement d’être humains concrets (Dieu sait s’il y en a…) ayant historiquement favorisé un progrès social ou au contraire initié une déchéance humaine…? Les uns ont fait le choix – libre – de mettre leur égo au service du progrès humain, les autres de le gonfler au-delà de toute mesure quitte à perdre toute moralité. Les uns initient la paix, les autres la guerre. Les uns font la guerre à l’intérieur d’eux-mêmes (= sois toi-même le changement que tu souhaites dans le monde) et agissent pour la paix au dehors, les autres en sont incapables et préfèrent infliger la guerre aux peuples. Seule une compréhension de la nature non pas seulement psychologique mais bien spirituelle de l’être humain permettrait de le saisir dans son évolution au cours du temps… et de favoriser un autre cours à celle-ci. Jusqu’où devra aller la souffrance pour enfin accepter d’ouvrir les yeux à cette perspective?
C’est une proposition de nature “quantique”, impossible à démontrer mais tout simplement à vivre, je pense, trouvant son origine dans sa finitude.
“à rebours de l’objectif de paix à long terme que les Israéliens devraient rechercher”. C’est naïf, car comment pouvez-vous avoir un objectif de paix avec un ennemi qui vous hait non pour ce que vous faites (qui ne sert que de prétexte), mais pour ce que vous êtes ? Le Israéliens savent bien que la “paix” ne régnera dans ces parages que lorsque le dernier d’entre eux aura été éliminé, et de cette paix-là – et on peut les comprendre – ils ne veulent pas.
pour l’instant depuis 80 ans, ce sont surtout les palestiniens qui sont au pire éliminés, au mieux chassés de leurs terres…
https://www.youtube.com/watch?v=z8U9dE4r8R8
Les voleurs n’ont jamais été en paix à quelque endroit où ils se trouvent
J’écoute ce soir le message de Carlston en lien avec les Etats-Unis:
Collin Rugg : Tucker Carlson qualifie la bataille entre Trump et l’élite de Washington de «bataille spirituelle» et qualifie Washington de groupe de personnes le plus anti-humain qu’il ait jamais vu.
«Je pense que c’est une bataille spirituelle. Il n’y a aucune explication politique à cela.»
Pour poursuivre mon précédent commentaire, j’entends par spirituel très concrètement: là où s’arrête la raison commence l’esprit. Les deux sont malheureusement le plus souvent confondus. La raison est de nature intellectuelle alors que l’esprit en nous est la puissance qui trouve son expression dans la raison, le coeur et la main. Il peut être caractérisé comme le moi humain pour le distinguer de l’égo. L’égo personnel cherche son intérêt, le moi celui de l’entourage. L’égo peut perdre tout sens de l’orientation s’il s’enferme en lui-même tel un personnage dans une pièce circulaire et fermée dont toutes les fenêtres seraient en réalités des miroirs: il croit voir le monde de tous côtés et ne voit que… lui-même. Si par malheur un tel personnage gouverne un pays…
Comprendre les affrontements guerriers actuels comme des batailles spirituelles pourrait donc vouloir dire les comprendre comme les affres d’une lutte humaine existentielle vers la liberté, vers une liberté de son esprit. L’esprit vu ainsi peut être ressenti comme une source, une patrie intérieure. Lorsqu’un être humain en fait l’expérience naît en lui un bonheur infini, et par suite un besoin vital de permettre à tous ses contemporains de le connaître aussi. Nous sommes dans la spirale vertueuse de la paix. L’égo, lui, se sentant apparenté à la mort, peut se sentir emporté par une spirale infernale entraînant tout ce qui l’entoure dans son propre vide et la destruction. Nous sommes alors dans l’autre spirale, celle qui nous entoure, non seulement là où sévit la guerre explicite mais partout où la liberté d’expression, la créativité, la confiance, la transparence sont clouées au pilori.
Déjà le ton d’introduction et sa présentation par sa mise en forme du podcast par “l’espiègle” Éric Verheaghe me fait un bien fou tout en m’aérant l’esprit … et c’est très bien ainsi. Merci! Le format en ce qui me concerne est plaisant, favorisant une meilleure qualité d’écoute.
Quant à la teneur des propos aussi paradoxale que cela puis paraître, 1+1 =, n’induit pas automatiquement 2 mais 11 bien qu’il me soit impossible ( de mes yeux) à appréhender car difficile à démontrer. Matérialiser objectivement une réflexion, incluant d’office tout le champ de perspective (son prospect), qu’elle est supposée nous apporter (c’est à dire sous…entendu car non exprimée), renforçant la dite com-préhension. Celle-ci étant par ailleurs soumise à notre propre réflexion-miroir, est trop fastidieux à démontrer au risque de s’y perd, car sorte de “4 iéme dimension”.
Application: L’idée des retraites par participation “ou” par capitalisation, est mal aborder le problème. On peut poser celui-ci différemment: participer par capitalisation tout comme capitaliser par participation. C’est là qu’intervient le champ compréhensible de sa propre perspective cognitive face à cette réflexion. Cela pourrait se définir par la propriété d’inclusivité des réflexions,…de mêmes natures. L’approche géopolitique polycentrique est une “ébauche” intéressante de cette approche sur ce format. Cette propriété me semble très prometteuse pour rétablir le nécessaire mouvement équilibre/déséquilibre, dupliqué de manière fractale , pour répondre à l’éternelle entropie universelle ordre/désordre, générant le mouvement au moteur de l’existentialité.