Journal de l’Empire des Habsbourg : fin novembre, le gouvernement allemand pourrait être mis à l’épreuve. C’est en effet à ce moment-là que le projet de budget pour l’année prochaine doit être approuvé par le Parlement. Le fossé entre les partis est profond, car l’argent manque partout : dans les soins, les caisses d’assurance maladie, les pensions, les infrastructures. A cela s’ajoute la récession qui nuit aussi massivement à l’économie autrichienne. Mais on n’entend rien d’autre que des cris d’orfraie de la part des élites politiques allemandes : le courage politique de changer rapidement de direction fait défaut.
Lorsque nos politiciens sont dans le pétrin, ils ont le réflexe de réclamer plus d’argent. Plusieurs ministres-présidents ont appelé cet été le gouvernement allemand à mettre en œuvre des réformes économiques « à grande échelle ». Il faudrait un « grand coup » dans la querelle sur les moyens pour l’infrastructure et la transformation de l’économie. C’est étonnant, alors que Berlin – en bonne entente avec Bruxelles – injecte des milliards d’aides dans la transformation de l’industrie allemande. Mais visiblement, ces milliards servent au mieux à faire exploser le cours des actions d’Intel ou de TSMC. En effet, alors que les ventes au détail dans la zone euro ont augmenté de 0,2 % en août, les entrées de commandes dans l’industrie allemande ont chuté de 5,8 %. La plus grande économie d’Europe est en récession. Cela se répercute également sur l’économie autrichienne : nous enregistrons un recul du PIB pour la deuxième année consécutive !
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