Journal de l’empire des Habsbourg : Viktor Orbàn sème à nouveau la zizanie dans les cercles transatlantiques ces jours-ci. Tout d’abord il s’insurge contre l’ingérence des élites européennes dans la politique intérieure hongroise. Ensuite, il se rend en Géorgie pour s’entretenir avec le vainqueur des élections. Et maintenant, le ministre hongrois des Affaires étrangères s’exprime à Minsk lors de la conférence sur la sécurité eurasienne – en compagnie du ministre russe des Affaires étrangères et de son homologue syrien. En politique étrangère, Orbán aime utiliser l’image de David qui a gagné contre Goliath et vante l’amour de la liberté de son peuple. En réalité, en tant qu’homme d’Etat, il ne fait rien d’autre que de jouer les médiateurs dans différentes directions – et ouvre ainsi à la Hongrie des options dans une Europe en rapide mutation.
A l’occasion de l’anniversaire de la révolution et de la guerre d’indépendance de 1956, Viktor Orbán a fait preuve d’un grand sens de la rhétorique : Bruxelles voudrait installer un gouvernement fantoche en Hongrie et le leader de l’opposition Péter Magyar serait un chien qui se fait gratter la tête par l’aubergiste bruxellois. Le Premier ministre hongrois a mis en garde contre le fait que « l’on veut désormais impliquer ouvertement toute l’Union européenne dans la guerre en Ukraine ». Le nouveau plan de victoire aurait été rendu public et son essence serait l’extension de la guerre. Il appartiendrait aux Hongrois épris de liberté de se battre comme David contre Goliath – et de se chercher des alliés dans ce combat.
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