Georg Wilhelm Friedrich Hegel : « La liberté absolue s’atteint à condition de se libérer de tous les dogmes, tous ». Qu’est ce que la liberté ? Si le problème se pose, c’est déjà qu’elle n’est pas une évidence. Si elle existe, son contraire existe : l’aliénation, la soumission, la séquestration. Dans nos sociétés, on pourrait se demander si, pour finir, la liberté ne serait pas un droit que l’on doit défendre plutôt qu’un état naturel du citoyen d’aller et venir sans contraintes, sans limites, sans frontières et sans chefs. Et parmi ces contraintes, ne peut-on pas ranger les dogmes ? Bien évidemment, oui ! Les dogmes, tous les dogmes ont le même pouvoir, celui de l’asservissement des peuples, de la soumission aux règles, de l’obéissance par la foi. Les religions en sont l’exemple le plus visible, mais ne doit-on pas inclure dans le panier des dogmes toutes les formes d’autorité ?
À commencer par l’enseignement, puis la soumission au travail, aux chefs, sans oublier le plus vicieux de tous les dogmes : la marchandise, la possession d’objets qui sont devenues le reflet de notre valeur sociale comme seule identité.
Le dogme comme socle des sociétés modernes
L’État n’est-il pas une forme de religion en soi ? Les différents types de sociétés ne sont-elles pas des formes de dogmes ? Alors oui, il est certain que le système dogmatique est nécessaire au fonctionnement de sociétés articulées autour de l’argent, du profit, du commerce et de la banque. Dès lors, la phrase de Hegel prend tout son sens si l’on admet qu’aucune de nos sociétés ne peut évoluer sans être sous l’emprise d’un système dogmatique quel qu’il soit, du plus libéral au plus autoritaire. Les sociétés ne se construisent pas par l’esprit, par l’art de gérer la cité ou par une quelconque vision bienfaisante. Il n’y a pas d’esprit à la base des constructions de nos villes, elles sont le résultat d’une organicité immanente, elle sont les miroirs les unes des autres. Loin est l’époque romaine où chaque individu, chaque famille, participait à sa manière à la gestion de la cité. Sans obéissance, pas de société. Donc, pour ne pas être obligés de contraindre les peuples par la force, les systèmes dits « démocratiques » installent toute une série de règles dont la quantité est exponentielle. Les États doivent absolument canaliser, conserver et contenir les forces contraires qui se manifestent dans leurs populations. Comme les sociétés du profit ne sont pas des organismes naturels, mais bien artificiels, ils doivent affronter la Nature de l’Homme et ce n’est que par la force que les États peuvent imposer leurs lois.
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