Nous avons déjà évoqué le calendrier “commode” du procès de Marine Le Pen (fixé à mi-mandat de Macron) qui constitue un élément de perturbation très prévisible pour la prochaine présidentielle. Une peine d’inéligibilité changerait en effet fortement la donne pour 2027. Sur ces entrefaites, la dissolution est intervenue, puis le livre de Jordan Bardella, remplaçant potentiel de Marine Le Pen à l’élection. Les réquisitions très dures du Parquet soulèvent une question que nous avons déjà posée (et qui n’est toujours pas démentie) : la Justice vise-t-elle aujourd’hui à sauver un Barnier menacé de censure ?
Nous avons déjà évoqué notre théorie “complotiste” sur le procès de Marine Le Pen : il tombe à un moment-clé pour Macron et pour le gouvernement. Alors que le Premier Ministre a un besoin crucial du soutien du RN à l’Assemblée Nationale pour éviter la censure jusqu’aux prochaines (possibles) élections législatives du printemps 2025, la possible condamnation de Marine Le Pen constitue un excellent levier pour dissuader la fille du menhir de toute tentative “séparatiste”, et de toute initiative intempestive.
Et plus que jamais, on saisit au gré des votes à l’Assemblée, le pouvoir de nuisance que le RN pourrait exercer sur nos institutions : qu’une brouille pousse le groupe à voter la censure à l’occasion de la présentation du budget, en décembre, par exemple, et le pays se retrouve sans gouvernement et sans majorité pour en former un nouveau, sans possibilité de dissolution en dehors (nous le disions cet été) d’une démission du Président de la République.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.