Retour sur la loi Veil, cinquante ans après: une loi libérale devenue liberticide?

Retour sur la loi Veil, cinquante ans après: une loi libérale devenue liberticide?


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Le 17 janvier 1975 était promulguée la loi qui dépénalise l’avortement. Avec cinq décennies de bilan, il est évident que la loi a manqué son objectif. Elle ne devait pas seulement dépénaliser l’avortement mais aussi faire diminuer le nombre des interruptions de grossesse. Or c’est le contraire qui s’est passé: le nombre des avortements a augmenté. La loi devait d’autre part responsabiliser la société, en l’encourageant à dissuader les femmes d’avorter, en leur offrant des alternatives. Or, c’est le contraire: l’avortement a été de plus en plus présenté comme un droit absolu, au point même d’être inscrit dans la Constitution en 2024 par la représentation nationale. Au bout du compte, on s’aperçoit qu’une loi qui devait libérer les femmes est devenue un véritable tabou dans notre société, au point d’empêcher tout débat. Votée dans l’insouciance du baby-boom d’après-guerre, la loi sur l’avortement devrait aujourd’hui être questionnée, au moment où la natalité du pays s’effondre. Mais, en pratique, personne n’ose, de peur de s’exposer à la mort politique, professionnelle ou sociale. La loi libérale est devenue liberticide. Elle devait émanciper les femmes. Aujourd’hui elle sert à faire taire la voix des femmes qui voudraient partager les difficultés des mois, des années qui suivent un avortement. Or c’est précisément la détresse des femmes laissées seules face à l’interruption de grossesse que Madame Veil avait voulu faire diminuer, sinon cesser.

La responsabilité du Titanic (ou comment Lecornu a nationalisé le dictionnaire), par Veerle Daens

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Il faut parfois rendre hommage à l’audace. Pas celle de l’entrepreneur qui hypothèque sa maison pour créer de la valeur – cette audace-là est morte depuis longtemps sous les coups de boutoir de l’URSSAF. Non, je parle de l’audace sémantique de nos maîtres. Cette capacité fascinante à vous regarder dans le blanc des yeux, la main profondément enfoncée dans votre poche, pour vous expliquer que s’ils vous la font (la poche...), c’est par pure grandeur d’âme. Les trois parties du Projet de loi de f


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Comment stopper l’incroyable braquage de la « rente d’Etat » indexée sur l’inflation ?

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Les obligations assimilables du Trésor indexées sur l'inflation ne sont pas de simples instruments financiers : elles sont devenues le symbole d'une progressive capitulation budgétaire, au point d’apparaître aujourd’hui comme un véritable « braquage légal » organisé au profit d’une minorité d'investisseurs, sous le regard complaisant – ou ignorant – de l'État. Il est cependant grand temps d’appeler un chat un chat : ce montage, présenté fin 1998 lors de sa création par Dominique Strauss-Kahn com


FLORENT MACHABERT

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Budget de la sécu : la liste complète de ce qui a été adopté

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L'Assemblée Nationale vient d'adopter à une courte majorité (247 voix pour, 234 contre, et 93 abstentions) le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Nous en listons ici les mesures exhaustives qui vont changer votre vie quotidienne. On notera qu'il reste à Sébastien Lecornu à faire adopter la loi de finances, c'est-à-dire le budget de l'Etat. Nous resterons mobilisés, bien entendu, pour vous rendre intelligibles ces procédures opaques et confuses. Parlementaires, sauvez


Éric Verhaeghe

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Brigitte Macron et les « sales connasses » : la guerre des castes en talons aiguilles, par Veerle Daens

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Ah, quel spectacle délicieux nous offre encore votre République en carton-pâte, peut-être plus caricaturale encore que la Cour d'opérette réunie autour de notre insipide roi Philippe Ier ! 🇫🇷 POLÉMIQUE | "S’il y a les sales connes, on va les foutre dehors", lâche Brigitte Macron à propos de militantes féministes venues manifester contre l’humoriste Ary Abittan, accusé puis ayant bénéficié d’un non-lieu dans une affaire de viol.pic.twitter.com/hD5eJUZYoE — AlertesInfos (@AlertesInfos) Decembe


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