Affaire « Brigitte est un homme » : Macron peut-il résister au bazooka Owens actionné par Trump ?

Affaire « Brigitte est un homme » : Macron peut-il résister au bazooka Owens actionné par Trump ?


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Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux étaient en haleine en attendant les « révélations » de la journaliste proche de Trump Candace Owens sur l’affaire Brigitte, évoquée de longue date dans le Courrier. Après de lourdes attaques informatiques que la journaliste attribue à la France (destinées à bloquer la diffusion de ses informations, procédé là aussi bien connu du Courrier), la première salve est partie. Candace Owens annonce « feuilletonner » sa série, et c’est pas piqué des hannetons. Macron pourra-t-il se relever de cette attaque en règle ?

Nos lecteurs savent que très tôt, nous avions posé la question de l’impact international (et diplomatique) de l’affaire Brigitte Macron, ce qui nous avait valu bien des déboires. Je ne puis ici résister à l’envie de rappeler ces « amicales » pressions exercées par un « journaliste » du Valeurs Actuelles de Geoffroy Lejeune. Depuis lors, Geoffroy Lejeune est passé au Journal du Dimanche, torchon de Bolloré où l’information est traitée comme une arme contre les ennemis de la caste néo-con.

Tôt ou tard (et tous les petits télégraphistes aux ordres de chaque camp devraient s’en souvenir), la roue tourne. C’est la force du Courrier des Stratèges : son indépendance financière lui permet de tenir tête aux puissants. L’avenir ne nous fait pas peur (mais n’oubliez pas de vous abonner !)

Dans cette affaire, donc, l’omerta a longtemps régné sur l’orientation sexuelle de Brigitte Macron, et de son mari, accessoirement Président de la République. Là encore, je suis bien placé pour témoigner d’étonnants hasards, où des amis m’ont étonnamment téléphoné pour me dire qu’ils avaient reçu des informations privilégiées, venues de nulle part, pour leur affirmer que Brigitte était bien une femme et pour me diffamer personnellement. L’effervescence du pouvoir sur ce dossier m’a toujours étonné, et m’a toujours nourri dans la conviction que tout n’était pas clair.

On suivra donc avec délectation le show de Candace Owens, peu connue en France, mais suivie par des millions de « followers », qui lance une première salve sur l’affaire Brigitte, et en annonce une autre pour lundi prochain.

Dans cette salve, Candace Owens prouve différents points particulièrement drolatiques :

  • elle a fait l’objet d’intimidations de la part du couple Macron qui ont tout fait (sans compter les attaques informatiques…) pour la dissuader de parler de cette affaire. La manoeuvre des Macron paraît particulièrement maladroite
  • elle replace cette affaire dans le contexte « culturel » d’Emmanuel et de Brigitte Macron, et dans leurs inclinations pour les univers équivoques (notamment du point de vue de la pédophilie ou du LGBT), avec des éléments très précis rappelant notamment certaines scènes controversées de la cérémonie d’ouverture des JO que nous avions pointées cet été
  • elle souligne que le couple Macron a refusé de répondre à une liste très précise de questions, ce qui, dans la presse américaine, ne pardonne pas…

Pour l’instant, nous en sommes au premier épisode, qui constitue une introduction à l’affaire Brigitte pour le public américain. D’autres épisodes sont attendus.

Sur le fond, on imagine mal que ces révélations aient lieu sans une validation ultime de Donald Trump ou de son entourage.

Jusqu’ici, Emmanuel Macron a utilisé des techniques de diversion pour étouffer l’affaire. Il a ainsi savamment invisibilisé Xavier Poussard, alors journaliste de Faits & Documents, publication dont Alain Soral est l’actionnaire majoritaire (et que Xavier Poussard semble avoir quitté récemment), en évitant soigneusement de l’attaquer en justice. En revanche, Macron a fait diversion en attaquant Natacha Rey, qui avait « lancé » l’affaire, sur des points de détails, et il a lancé un écran de fumée en montant des procédures contre des « bouffons » (au sens médiéval du terme) qui ont tenté de ridiculiser et de décrédibiliser le dossier comme « Zoé Sagan », alias Aurélien Poirson-Attal, publicitaire actif sur X, et Bertrand Schöller, connu pour avoir monté une galerie d’art dans un quartier chic de Paris avec l’aide de Jacques Attali, avant de s’adonner au commerce d’oeuvres d’art pour des oligarques russes.

Si ces techniques d’enfumage ont permis de « neutraliser » la presse française en cornérisant l’affaire Brigitte au rayon des sagas complotistes (et l’intervention des Sagan et Schöller a ici bien servi le pouvoir), il reste à voir si l’arrivée de la presse américaine sera plus perturbante pour la crédibilité du Président.

L’affaire est à suivre dans les jours à venir, mais le risque d’image, dans une période compliquée, est loin d’être anodin pour Emmanuel Macron.


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