Comment Trump va tenter une OPA sur l’industrie européenne de l’armement ?

Comment Trump va tenter une OPA sur l’industrie européenne de l’armement ?


Partager cet article

Donald Trump veut-il retirer le parapluie nucléaire américain à l’Europe, ou veut-il racheter discrètement notre industrie de l’armement pour nous lier les mains ? Le projet de banque transatlantique de l’armement semble pencher pour cette dernière solution. Les Britanniques sont déjà à l’oeuvre pour proposer 100 milliards £ par le truchement d’une « banque de l’OTAN », qui permettrait d’acheter des armes et d’investir dans les entreprises du secteur.

Certains souverainistes ont volontiers combattu le projet de la Commission Européenne de financer le réarmement européen. Ils y voyaient une tentative d’extension du domaine communautaire. Mais le vide qu’ils prétendent laisser est-il si innocent et ne vise-t-il pas, tout simplement, à servir la soupe que Trump aimerait nous voir manger ?

Les Echos révèlent en tout cas que l’ancien responsable de l’innovation de l’OTAN, Rob Murray, a pris la tête de la DSR Bank, qui serait dotée de 100 milliards £ pour prêter aux États membres de l’Alliance de quoi acheter de l’armement (ce qui constitue la voie la plus simple pour vendre des armes américaines) et pour investir dans les entreprises européennes de ce secteur. Voilà donc de quoi réaliser une jolie OPA sur notre industrie souveraine.

Pour le moment, ce projet n’est pas encore acté, et Rob Murray parcourt les capitales européennes pour capitaliser sa banque. Mais enfin… on voit quelle bataille va se mener : Donald Trump ne reculera devant rien pour empêcher un armement européen et pour ligoter les armées de l’OTAN à leurs frais.

Il sera intéressant de voir la riposte européenne…


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction

Amis de la liberté : cessez d'être les idiots utiles du système, faites sécession !

Amis de la liberté : cessez d'être les idiots utiles du système, faites sécession !

La démocratie parlementaire se meurt dans le jeu des partis. Mais sommes-nous impuissants face à ce naufrage ? Et sommes-nous vraiment condamnés à attendre les prochaines élections ? Soyons lucides. La France n’est pas une démocratie libérale ; c’est un Moloch administratif, une machine à broyer l’individu sous le poids de la norme, de la taxe et de la morale collective. Depuis des décennies, les libertariens français s’épuisent dans un combat politique qui ressemble à une farce tragique. I


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Doctolib: le “macronisme sanitaire”condamné pour abus de position dominante

Doctolib: le “macronisme sanitaire”condamné pour abus de position dominante

Sanctionné pour abus de position dominante, Doctolib voit enfin sa toute-puissance mise à nu. Derrière la success story encensée par Macron pendant la crise sanitaire, se cachait une machine à enfermer les praticiens, les patients et la concurrence. L'Autorité de la concurrence vient d'infliger une amende salée à Doctolib, le géant de la prise de rendez-vous médical. Cette sanction pour abus de position dominante révèle des pratiques d'exclusivité et d'acquisitions prédatrices choquantes. Plus


Rédaction

Rédaction